Deep fake video : le nouveau péril “désinformationnel” (pardon pour le néologisme), auprès duquel les fake news vont faire pâle figure. Surtout quand on connaît l’appétence pour l’image – au détriment du contenu – des jeunes générations en matière d’information…
Kézako ? Des vidéos ultra-réalistes qui n’ont rien de vrai ; les visages et voix de ceux qui apparaissent étant trafiqués.
Aujourd’hui, les algorithmes et technologies permettant de créer des vidéos deep fake sont parfaitement au point : “facial reenactment” pour reproduire à l’identique les expressions faciales, clonage de voix, “motion transfer” permettant de dupliquer les mouvements d’un corps à l’autre…
Entre les mains d’activistes motivés (et doués), ça risque d’envoyer du lourd ! Allez, restons positifs : ça va créer de l’emploi chez les spécialistes du fact-checking !
C’est notre coup de cœur créatif du mois. Cette vidéo motion design de 7 minutes, signée par deux réalisateurs australiens, Andrew Goldsmith et Bradley Slabe. Qui met en scène deux peluches en tricot, amies à la vie à la mort, et les efforts désespérés que l’une et l’autre déploient pour sauver leur compagnon. Tout y est : poésie, humour, suspense, émotion. Pas étonnant que cette vidéo ait été multi-primée dans plusieurs pays.
Le web a (déjà) trente ans. Aujourd’hui, c’est Dr Jekyll et Mr Hyde : à la fois outil irremplaçable de savoir et d’ouverture au monde et déversoir des pires pulsions humaines. Le tout sur fond d’exploitation des données personnelles et de cybercriminalité. C’est pourquoi il est salutaire de connaître le sentiment de celui qui fut à l’origine du world wide web, Tim Berners-Lee, sur sa créature. Merci au Monde de lui donner la parole.
Oui, Google est un tueur implacable. Vis-à-vis de ses concurrents qui ont du mal à s’imposer, mais aussi – et c’est moins connu – à l’égard de ses propres produits. C’est ce que révèle le site Killed By Google, cimetière virtuel recensant pas moins de 149 applis, équipements et services sacrifiés, depuis 2006. Mais, comme tout le monde le sait, on apprend plus de ses échecs que de ses réussites. N’est-ce pas, messieurs Page et Brin ?
Nos très chers animaux de compagnie. Pour eux, que ne ferions-nous ! Mais aussi – trop souvent – pour notre plaisir, que ne leur ferions-nous subir ! Voyez plutôt cette nouvelle mode, née d’on ne sait quel cerveau un tantinet perturbé, consistant à faire subir à son chat des coupes capillaires et des colorations qu’on qualifiera gentiment d’osées. Il faut juste espérer que ces pauvres bestioles n’ont pas le sens du ridicule…
C’est fou ce que l’on peut faire avec un rouleau d’adhésif. Surtout quand on est 1) créatif et 2) légèrement barré. Démonstration, avec le photographe américain Wes Naman. Qui, lors d’une séance d’emballage de cadeaux de Noël, découvre qu’il peut être fort intéressant, d’un point de vue visuel, de se couvrir le visage d’adhésif. Et qui depuis décline cette idée au travers d’une collection de portraits aussi effrayants que réjouissants.
L’Asie ne deviendrait-elle pas le nouveau terrain d’expérimentation de la planète ? Prenons l’hôtellerie. Fliggy, la plateforme de voyages online d’Alibaba, vient d’ouvrir l’hôtel FlyZoo (230 chambres) à Hangzhou. Particularité : il est 100% connecté. Réservation et paiement à partir d’une appli mobile (corollaire : ni check-in, ni check-out), reconnaissance faciale en guise de clé, chambres équipées d’un assistant vocal pour tout piloter… Hum...