J’ai envie de dire

Une journée sans.

L’actualité n’est guère réjouissante, ces derniers temps. Et il faut être d’un optimisme à toute épreuve pour ne pas se laisser envahir par un léger découragement, quand ce n’est pas plus, devant les nouvelles de ce monde.

Pour ne rien arranger, on assiste à une dangereuse prolifération de “jours sans”. C’est bien simple : le calendrier en regorge. Journée (ou même parfois mois) sans Internet, sans sucre, sans voiture, sans alcool, sans jeux, sans viande, sans achat, sans gluten, sans électricité, sans gras…

Des journées 100% françaises ou importées des pays anglo-saxons. Des journées organisées pour de nobles desseins (lutter contre la pollution, l’obésité, l’addiction aux jeux d’argent, l’épuisement des ressources naturelles, etc.).

Mais aussi – et c’est là que le bât blesse – des journées qui, mises bout-à-bout, ont une fâcheuse tendance à rogner sur les petits plaisirs quotidiens qui aident à tenir le coup ! Déguster une bonne bouteille achetée chez le caviste du coin avec quelques amis (venus en voiture), accompagnée de charcutailles et de pain de campagne, avec en fond sonore une playlist Spotify aux petits oignons… par exemple.

Décidément, l’enfer est pavé de bonnes intentions !

J’ai envie de dire

Demandez le programme.

L’annonce d’une nouvelle année serait bien fade si elle ne s’accompagnait pas des traditionnelles prévisions, délivrées par moult cabinets de tendances, agences de communication, instituts de sondage et autres sociétés de consulting.

Cette année, notre attention a été attirée par les détections de l’agence Wunderman Thompson, dont certaines parmi les 100 (!!!) tendances émergentes identifiées nous ont intéressé (par ici).

Ainsi des animaux de compagnie virtuels authentifiés NFT ; de la “situationship” (à mi-chemin entre amitié et relation sexuelle) prisée de la GenZ ; du tourisme sous-marin (entendez à grande profondeur) ou sinon du tourisme en “zone noire” (Tchernobyl, Auschwitz, camps de la mort cambodgiens, et maintenant Ukraine...) ; des retraites dédiées aux femmes ménopausées ; des dîners survivalistes où les chefs doivent chasser, pêcher et/ou cueillir leurs ingrédients ; de la fintech Charia-compatible ; du “recâblage" (rewirement) en lieu et place de la retraite (retirement) ; des ambassadeurs virtuels pour les marques ; du mode de vie zéro-alcool ; de la psycho-dermatologie ; de la résidence nomade en mer à bord de paquebots spécialement aménagés.

Même si certaines de ces tendances ne se révèleront être que des feux de paille, il est instructif de voir vers quoi nous allons, demain et après !

J’ai envie de dire

Les mots (maux ?) de 2022

Comme chaque année, un certain nombre de mots et expressions ont saturé l’actualité. Parfois pour le meilleur, mais trop souvent pour le pire. Quelques exemples ?

Dans l’univers tech, “NFT”, “cryptos” et autres “métavers” ne sont plus aussi fringuants et must-have qu’au début de l’année. Un petit effet bulle, sans doute…

Dans le domaine sociétal, grâce à l’idéologie woke, ce fut un feu d’artifice permanent : “mentrification”, “sororité”, “invisibilisation“, “grossophobie”… nous auront vraiment régalé.

L’écologie n’est pas en reste, avec l’“écoanxiété” qui frappe de plein fouet nos chères têtes blondes. Et les autres éco-mots, toujours tendance : “écoresponsabilité”, “écotaxe”, “écocide”, “écocitoyenneté”, écozone”, “écoconception”…

Côté politique, on notera l’audacieux “dénazifier”, oiseuse justification utilisée par Vladimir Poutine pour envahir l’Ukraine.

Enfin, au rayon social, applaudissons le brillant concept – malheureusement de plus en plus souvent mis en œuvre par ses inventeurs (©GCT) – de “grève préventive”.

Chez BienVu, on attend avec gourmandise les nouveautés 2023, qu’on aura toujours autant de plaisir à déguster avec vous !

J’ai envie de dire

J’ai mal à ma tech.

Le “monde d’après” n’aurait-il pas un petit coup dans l’aile ? Quatre exemples récents touchant des domaines furieusement in sembleraient l’indiquer.

Cryptos. Une des principales marketplaces centralisées d’échange de cryptomonnaies, FTX, connaît une faillite retentissante. Et provoque au passage une chute générale des cryptos.

Coworking. WeWork, champion international du coworking et de la location d’espaces de travail, dont le concept a fait florès, actuellement en pleine déroute.

Investissement tech. Le fond japonais Softbank, spécialisé dans les valeurs tech (qui a investit – comme le monde est petit… – des centaines de millions de $ dans FTX et dans WeWork), qui commence seulement à se remettre des pertes records subies cet été.

Métaverse. Nouvelle place to be, il attire certes beaucoup de belles et grandes marques et institutions, mais toujours pas le grand public. Vous connaissez la dernière ? Le département des aides humanitaires de la Commission européenne a proposé un gala pour présenter, le 13 octobre dernier, son nouvel univers virtuel (coût : 387 K$). Nombre de participants : 5.

Ouille…

PS : à propos de tech, à de rares exceptions près, vous n’avez pas reçu le numéro d’octobre de BienVu. La faute à notre plateforme d’emailing qui nous a planté. On s’en excuse platement ! Il est toujours consultable sur notre site web.

J’ai envie de dire

TikTok is the new black.

Il va falloir s’y faire : TikTok, 1 milliard d’utilisateurs actifs mensuels, a gagné le cœur des Millenials. Ainsi, en France, presque 40% des 11/14 ans ont téléchargé l’appli, majoritairement des filles (en principe, il faut avoir plus de 12 ans pour s’y inscrire).

Quel usage en font-ils ?

Is se divertissent, évidemment. Quitte à ce que certains ados, trop accros au visionnage sans fin de ces vidéos, ne développent des tics nerveux assez sérieux (d’après une récente étude de l’Université de Floride). Ou que d’autres ne se mettent en danger de mort en participant à des “challenges” dangereux…

Ils s’informent, aussi. Et c’est là que le bât blesse... Il faut savoir que les ados utilisent aujourd’hui TikTok comme moteur de recherche, un moteur de recherche devenu depuis 2021 plus populaire que Google. Le problème, c’est que près de 20% des vidéos en ligne contiennent des fake news (selon une étude de la startup US NewsGuard) !

Qu’est ce que cela peut donner sur de jeunes cerveaux en formation ? On le saura dans quelques années ; espérons que le mal fait ne soit pas trop profond !

J’ai envie de dire

Le chien aboie...

“Les réseaux sociaux s’enflamment”, “les internautes vent debout contre…”, “la Toile dénonce…”. Des titres de cet acabit, on en lit tous les jours dans les médias, en ligne ou papier.

Et par habitude, sans vraiment y réfléchir, on en vient à considérer qu’il s’agit donc d’une vision ou conviction majoritaire.

Et bien non, les réseaux sociaux ne sont pas représentatifs de l’opinion publique.

Quelques milliers de militants, activistes et autres rageux sur Twitter ne forment pas une majorité d’idées. Il ne s’agit que de minorités, agissantes et bruyantes, certes, mais de minorités. Dont la visibilité est - malheureusement - mille fois supérieure à leur représentativité.

Dommage que certains journalistes, sans doute par paresse ou par manque de temps, s’en contentent et en fassent de facto l’opinion dominante…

J’ai envie de dire

C’est l’été, c’est cadeau. PART THREE.

Plutôt que de vous faire appréhender, comme d’habitude, ce que pourrait être l’avenir (un avenir parfois un tantinet flippant) via prédictions, signaux faibles et tendances lourdes, BienVu souhaite vous proposer un été tout en légèreté, en créativité et en drôlerie.

Pour ce faire, on vous propose de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. On s’est donc replongé dans nos 1 079 articles (eh oui, BienVu est né en mars 2016 ; ça fait un bail) afin d’exhumer les vidéos que nous avions trouvé les plus inventives et rafraîchissantes.

En voici donc une troisième livrée, spéciale communication d’intérêt général, à (re)découvrir et goûter sans modération.

Have fun !

J’ai envie de dire

C’est l’été, c’est cadeau. PART TWO.

Plutôt que de vous faire appréhender, comme d’habitude, ce que pourrait être l’avenir (un avenir parfois un tantinet flippant) via prédictions, signaux faibles et tendances lourdes, BienVu souhaite vous proposer un été tout en légèreté, en créativité et en drôlerie.

Pour ce faire, on vous propose de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. On s’est donc replongé dans nos 1 079 articles (eh oui, BienVu est né en mars 2016 ; ça fait un bail) afin d’exhumer les vidéos que nous avions trouvé les plus inventives et rafraîchissantes.

En voici donc une seconde livrée, à (re)découvrir et goûter sans modération.

Have fun !

J’ai envie de dire

C’est l’été, c’est cadeau. PART ONE.

Plutôt que de vous faire appréhender, comme d’habitude, ce que pourrait être l’avenir (un avenir parfois un tantinet flippant) via prédictions, signaux faibles et tendances lourdes, BienVu souhaite vous proposer un été tout en légèreté, en créativité et en drôlerie.

Pour ce faire, on vous propose de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. On s’est donc replongé dans nos 1 079 articles (eh oui, BienVu est né en mars 2016 ; ça fait un bail) afin d’exhumer les vidéos que nous avions trouvé les plus inventives et rafraîchissantes.

En voici donc une première livrée, à (re)découvrir et goûter sans modération.

Have fun !

J’ai envie de dire

Métavers, mais vers quoi ?

On le constate depuis quelques temps, les métavers * génèrent un engouement indéniable. C’est bien simple : tout le monde veut en être. Les GAFAM ouvrent le chemin, suivis par les grandes marques, attirées par la nouveauté et de potentiels nouveaux moyens d’atteindre leurs cibles. Et l’inévitable écosystème dédié s’organise, quelques opportunistes agences de communication – hâtivement rebaptisées metaverse creative agency – aux avant-postes.

OK, parfait. Sauf que…

Sauf que le grand public s’y intéresse très modérément, comme semble l’indiquer la baisse constante des requêtes Google sur le sujet. Trois raisons à cela, selon certains observateurs bien placés (merci au Wrap Up de Christian Riedi) : la pauvreté des avatars (être représenté par un toon cul-de-jatte, ça ne fait pas rêver), peu d’intérêt pour ce qui y est actuellement proposé (faire son shopping virtuel chez Gucci, WTF), des outils pour y accéder assez peu “UX centric”.

Conclusion : restons attentifs, mais pas crédules !

* Un métavers est un monde virtuel qui va au-delà de l’univers que nous connaissons. Pour certains, c’est le futur d’Internet où des espaces virtuels, persistants et partagés sont accessibles via interaction 3D

J’ai envie de dire

Sauf votre respect...

La langue française est une langue vivante. Pas de doute là-dessus. Comme toute langue vivante, elle évolue, se transforme, se réinvente. Rien à redire non plus.

Ce qui est plus contrariant, c’est de voir certains mots disparaître purement et simplement de notre vocabulaire, remplacés par d’autres mots ou expressions, considérés – par qui ? – plus “corrects” (c’est-à-dire, dans l’esprit de certains, moins offensants, plus consensuels, moins discriminants).

C’est ainsi que la campagne est devenue “ruralité”, que le délinquant est devenu “individu défavorablement connu des services de police”, que le SDF (qui avait déjà remplacé le clochard) est devenu “personne en situation de rue”, que le mensonge est devenu “contrevérité”, que la saleté est devenue “malpropreté”, que l’aveugle est devenu “non-voyant” et le sourd “malentendant”, que le cancer est devenu “longue maladie”, que le paysan est devenu “exploitant agricole”.

Là où le bât blesse, c’est qu’à force d’éviter d’appeler un chat un chat et de gommer toute aspérité d’une réalité qui peut déranger (encore une fois, qui ?), on s’empêche d’en corriger certains défauts ou maux.

Ce qui, à notre sens, est fort regrettable…

J’ai envie de dire

Le bullshit rend-il sexy ?

La question revient régulièrement au sein d’Epicea (comme j’imagine chez d’autres agences de communication) : faut-il injecter des mots et concepts marketing à la mode – sachant que nombre d’entre eux relèvent du plus total bullshit – dans son pitch, sa plaquette, son site web, sa page Linkedin ?

Est-ce de nature à rassurer les clients ? À attirer les prospects ? Apparaît-on ainsi plus compétent, crédible, dans le mood ?

On y réfléchit… et puis on se dit que, finalement, le triple crédo qui nous a toujours inspiré, “simplicité - bon sens - mot juste”, doit être de nature à séduire les entreprises qui ne s’en laissent pas compter.

Parce que, franchement, est-on plus intelligent ou comprend-on mieux les enjeux des entreprises lorsqu’on se revendique du métissage data-créa, du prooftelling, de l’advocacy marketing, de l’omnicanalité, de la creative performance (ou la performance with purpose), de la consistency, de la brand suitability, de la confluence, de la création hybride, du precision marketing, du contributing, de la scalabilité ?

Doit-on s’afficher engagé, agile et résilient pour avoir l’air fiable ?

Pour nous, la réponse est dans la question !

J’ai envie de dire

Poisson d’avril.

Il fut un temps, pas si lointain, où l’on attendait avec impatience le 1er avril. Pour scruter son quotidien préféré, écouter avec attention les infos radio et suivre avec soin le journal télévisé.
Objectif : découvrir les meilleurs poissons d’avril, les canulars les plus inventifs, les news les plus habilement bidonnées.
La prolifération des fakes news, la défiance de plus en plus forte vis-à-vis des médias mainstream, la généralisation des propos complotistes et la banalisation des tentatives de désinformation ont porté un rude coup à ce bon vieux poisson d’avril…
Désormais, c’est tous les jours qu’on est contraint de se poser la question : ce que je lis, écoute ou regarde est-il véridique ?
La revanche posthume du poisson d’avril, en quelque sorte !

J’ai envie de dire

Genre, tu vois.

“Aller au-delà de la binarité homme-femme” : tel est l’objectif revendiqué des xenogenders. Les quoi ? Les xenogenders (du grec xeno, l’autre), ou xénogenrés en français, sont des personnes qui s’identifient à autre chose : animal, végétal, couleur, sensation, chiffre ou même symbole. En d’autres termes, à tout ce qui est susceptible de saisir spontanément l’essence de leur état intérieur.

Ne souriez pas ! À une époque où près de 15% des 18-30 ans déclarent ne s’identifier ni à une femme ni à un homme (sondage 20 Minutes réalisé en 2018), le xénogenre est une identité qui séduit de plus en plus les jeunes : sur TikTok, le hashtag xenogender comptabilise plus de 55 millions de vues.

Les xenogenders ont même leur drapeau depuis 2017 (un arc de cercle sur des bandes colorées, dont le centre est marqué par une étoile correspondant au signe astronomique de l’astéroïde Iris) et leur festival (qui s’est déroulé l’été dernier sur la presqu’île de Messana en Grèce).

Vous l’aurez compris : l’idée est ici de “se défaire de toute détermination matérielle pour aller vers une représentation qui libère du carcan corporel” (© Neonmag).

Claro ?

J’ai envie de dire

Zelensky 1 - Poutine 0.

Vous l’aurez compris, on n’évoque pas là les terrains militaire ou diplomatique, mais bien celui de l’image.

Et sur ce terrain-là, il n’y a pas photo : pendant que Vladimir Poutine apparaît dans de longues interventions télévisées, en costume noir, assis, le visage figée, le ton monocorde, pour tenir des propos qui fleurent bon l’orthodoxie soviétique, un Volodymyr Zelensky le plus souvent en tenue militaire multiplie les courtes prises de parole, toujours factuelles, debout, dans de multiples décors, parmi habitants, soldats et ministres.

D’un côté la raideur statique ; de l’autre le mouvement. D’un côté l’apparatchik froid et isolé ; de l’autre le jeune président, proche et empathique.

Une asymétrie pour l’instant tout au bénéfice de l’Ukrainien, qui n’est pas étrangère à la mobilisation et l’élan de solidarité que l’on peut observer en Europe – mais aussi ailleurs – en soutien à la population ukrainienne.

Mais la stratégie de communication gagnante de Zelensky résistera-t-elle à l’horreur d’une guerre bien partie pour durer ?

En attendant, stand with Ukraine !

J’ai envie de dire

Changeons la mort !

Les entreprises traditionnelles de pompes funèbres doivent-elles s’inquiéter ? Le fait est que les nouvelles approches et techniques disruptives touchant à la mort et au funéraire – ce qu’on appelle désormais la death tech – déboulent en force.

Citons les services en lignes (accompagnement administratif, conseil et soutien moral, messagerie et célébrations virtuelles…), comme InMemori (pionnier et référence), Morning Blue ou Alana.

Mentionnons ce remarquable blog, véritable mine d’informations (et de réconfort), Happy End. Ou encore l’utile comparateur Obseques-Infos.com.

Evoquons ces innovations technologiques – qui ne sont pour l’instant toujours pas autorisées en France, contrairement à certains de nos voisins européens – dans la façon de “traiter” le défunt : aquamation ou résomation, promession, cryomation, humusation. Autant d’alternatives à l’inhumation et à la crémation, respectueuses de la l’environnement et faiblement consommatrices d’énergie.

Chez BienVu, on observe ce mouvement avec beaucoup d’intérêt, d’autant plus qu’il contribue à replacer la mort à sa juste place (“dans la vie, les chances de mourir sont de 100%”), au lieu de la taire, la cacher et en avoir peur.

J’ai envie de dire

True colors.

Avez-vous remarqué comme certains événements du calendrier ou mouvements protestataires sont enclins à s’approprier une couleur ?

Quelques exemples, au hasard : les événements tels que le Blue Monday (soit-disant le jour le plus déprimant de l’année), le Black Friday (et son exact opposé, le Green Friday), Octobre Rose (contre le cancer du sein) et Ruban Rouge (à arborer en solidarité aux personnes touchées par la Sida).

Les mouvements comme les Gilets Jaunes et leurs ancêtres bretons les Bonnets Rouges, les tristement célèbres Black Blocks, sans oublier les Marches blanches, marches silencieuses de soutien ou de protestation organisée autour de la mort d’une victime de fait divers.

On pourrait également mentionner certains soulèvements, ainsi des révolutions orange (Ukraine) et rose (Géorgie).

Gagnent-ils pour autant en popularité et en attractivité ? Not sure. En revanche, peut-être l’appropriation d’une couleur est-elle appréciée des médias, friands des formules qui claquent, facilement mémorisables. À valider.

J’ai envie de dire

2022, année punchy ?

L’année 2021 fut tristement consensuelle et plan-plan, non ? Pas la moindre petite polémique, pas la queue d’un débat sociétal, pas une once de controverse…

Aussi, pour égayer un peu 2022, nous vous proposons quelques sujets à partir desquels les échanges pourraient devenir… intéressants ! Liste non exhaustive, bien évidemment.

Covid-19 : doit-on rendre le vaccin obligatoire ?
Covid-19 : pour ou contre la vaccination des enfants de moins de 12 ans ?
Faut-il supprimer la viande à la cantine ?
Le nucléaire doit-il être déclaré énergie verte ?
Faut-il interdire l’écriture inclusive (et l’usage du iel) ?
Doit-on boycotter la Coupe du monde de football au Qatar ? et les JO à Pékin ?
#metoo et #balanceton… sont-ils allés trop loin ?
Faut-il légaliser la consommation du canabis ?
La 5G présente-elle un danger pour la santé ? Et Linky ?
Doit-on autoriser l’euthanasie ?
Faut-il démanteler Facebook ?
Doit-on interdire le Black Friday ?
Faut-il une primaire à gauche ?

Allez, toute l’équipe Epicea vous souhaite une année 2022 positive !

J’ai envie de dire

Stop panicking !

Et si l’on arrêtait un peu de se faire peur, de dramatiser à outrance, de n’envisager que le pire de toute situation ?

D’où que vienne l’information – médias, réseaux sociaux, communications officielles –, le catastrophisme le dispute au déprimant et au culpabilisant.

Sur la santé, avec une omniprésence obsédante – et inédite sur une telle durée – de la thématique Covid-19. Sur l’économie, entre retour de l’inflation, pénurie et hausse des prix des matières premières, engorgement du trafic mondial de marchandises… Sur le climat, avec les anxiogènes “jour du dépassement”, “horloge de l’Apocalypse”, “affaiblissement des signes vitaux de la planète”, “glacier de l’Apocalypse”...

Chez Epicea, on a envie de croire dans le progrès, dans la sagesse, dans la science, dans l’intelligence, dans l’empathie et l’entraide. On a envie d’aller de l’avant. On a envie de penser que tout n’est pas inexorablement foutu, que l’Humanité a largement les moyens non seulement de s’en sortir, mais de s’améliorer tout en préservant son environnement.

Allez, joyeuses fêtes !

J’ai envie de dire

Féérie de Noël ?

Même lorsque l’actu est saturée de Covid-19, d’élections présidentielles à venir et de COP 26, le barnum de Noël parvient à s’imposer, et ce 2 à 3 mois en amont du 25 décembre !

Quelques exemples ?

Les illuminations de Noël, que les villes s’emploient à mettre en place (provoquant au passage de beaux embouteillages).

L’afflux soudain de catalogues de jouets de Noël dans les boîtes aux lettres, allant de pair avec la mise en place de PLV agressives dans les super et hypermarchés.

Le déferlement de “téléfilms sentimentaux” (sic), l’autre nom de ces niaiseries à l’eau de rose (“Un Noël de princesse”, “Décollage pour Noël”, “Un mari avant Noël”, “Le bébé de Noël”…), dont nous gratifient les chaînes de la TNT.

L’apparition de corners dans les grandes surfaces mettant en avant les calendriers de l’Avent et leur star absolue, l’incontournable Kinder.

Et pourquoi pas déguster la galette des rois dès décembre ? Comment ça, c’est déjà le cas ?!

J’ai envie de dire

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Il fut un temps où LinkedIn était un réseau social professionnel. Le premier et sans doute le meilleur.

Un réseau qui permettait d’identifier et d’entrer en relation avec son futur employeur, client, collaborateur, partenaire, prestataire. Un réseau sur lequel on pouvait échanger sur des problématiques business, mettre en avant une expertise, rejoindre un groupe d’intérêt.

Il est à craindre que ce temps-là soit révolu.

Car LinkedIn est aujourd’hui devenu un sous-Facebook, où l’on peut déballer sa vie intime (décès d’un parent, annonce d’une grossesse ou d’un cancer…), exposer ses convictions politico-philosophiques (sur le pass sanitaire, Eric Zemmour…), prendre tout le monde à témoin (le fameux “Et vous, qu’en pensez-vous ?” qui conclut les posts sur une expérience personnelle), afficher des citations “inspirantes” (Paolo Coelho, si tu nous lis...), faire des sondages inintéressants.

Et, pire, où l’hyperbole le dispute au sirupeux, et où tout le monde félicite tout le monde.

Reid Hoffman, Allen Blue, revenez, ils sont devenus fous !

J’ai envie de dire

Spy games.

Votre smartphone se décharge anormalement vite ? Il plante ou rame souvent ? De nouvelles icônes sont apparues sans que vous les ayez téléchargées ? Des applis et programmes qui jusqu’ici marchaient très bien affichent des messages d’erreur ?
Vous êtes peut-être victime d’un stalkerware. Autrement dit, d’un mouchard, qui permet, déguisé par exemple en inoffensive appli de calendrier, à une personne d’espionner votre vie privée et d’en savoir un maximum : appels vocaux, recherches sur le web, géolocalisation, messages texte, photos et vidéos… Et le pire, c’est que vous connaissez cette personne, puisqu’elle a eu besoin d’un accès physique (d’au moins 5 minutes) à votre smartphone pour installer le stalkerware… et qu’elle sait le déverrouiller !

Ces applis espions ont pignon sur rue, et tout un chacun peut se les procurer en ligne, le plus souvent sur Google Play Store (Android étant plus favorable qu’iOS). Quelques exemples ? pcTattletale, clevGuard, Flash Keylogger, Mspy ou JJspy. Heureusement, des applis, ici, ici et ici, peuvent vous aider à les détecter et vous en débarrasser.

Aussi, sans verser dans une néfaste parano, soyons vigilants !

J’ai envie de dire

Relisons Hannah Arendt.

En mai 1968, il était “interdit d’interdire”. Slogan coup de poing… mais finalement salutaire.

Aujourd’hui, en 2021, sous prétexte de lutter contre tout ce qui offense, traumatise ou choque, on censure, on dénonce, on condamne, on intimide, on ostracise, on fuit “l’altérité et le débat“ (Caroline Fourest). Cachez ce sein que je ne saurais voir.

Trigger warnings (avertissements prévenant qu’un contenu pourrait déclencher un traumatisme psychologique), sensitivity readers (professionnels de l’édition chargés de détecter dans un manuscrit les propos sexistes, racistes ou homophobes), safe spaces (espaces dans lesquels on est sûr de ne pas être exposé à des idées qu’on juge offensantes)… sont quelques-unes des manifestations de cette tendance émergente, née sur les campus américains.

Corollairement, un phénomène d’autocensure ne cesse de croître : plutôt que de risquer de heurter la sensibilité de certains – et de subir en retour les foudres des réseaux sociaux –, on préfère ne rien dire.

Chez BienVu, on observe ce courant avec inquiétude. D’autant que notre métier de communicant nous conduit naturellement à rechercher la différence, à mettre en avant l’altérité, à privilégier ”le poids des mots et le choc des photos“, afin de faire émerger et se distinguer les marques de nos clients.

Vigilance, donc !

J’ai envie de dire

Complotisme, mode d’emploi

Pour celles et ceux d’entre vous qui sont à la recherche de nouvelles sensations pour cette rentrée, pourquoi ne pas épouser le complotisme et le faire savoir sur les réseaux sociaux ?

C’est relativement facile, à condition de respecter quelques règles bien précises.

#1 - Veillez à ponctuer vos posts / tweets d’expressions comme : "Simple coïncidence ? Je ne crois pas", "Comme par hasard", "Une honte ! Et personne n’en parle !", "On ne nous dit pas tout" (ou "On vous ment !"), "La vérité dérange".

#2 - Usez et abusez de majuscules et de points d’exclamation (ex. "SCANDALEUX !!!")

#3 – Vomissez sur les médias mainstream, que vous qualifierez avec finesse de "merdias".

#4 - Lâchez-vous sur les emojis, spécifiquement ceux qui illustrent la colère, l’effroi, le doute sérieux, le dégoût...

#5 - Invectivez votre public : "Réveillez-vous (bande de moutons) !", "Parce que vous faites confiance aux (au choix : politicards, merdias, lobbys…) ?", "Retournez devant BFM !", "Réfléchissez ! Renseignez-vous ! Toutes les infos sont sur YouTube."

#6 – Citez vos sources : FranceSoir (la nouvelle mouture, garantie sans journaliste et 100% fake news), RiposteLaique, LesMoutonsRebelles, ReinfoCovid, ProfessionGendarme, RéseauInternational…

#7 Faites porter le chapeau de tous les malheurs du monde (NB : pas besoin de preuves) à quelques célébrités bien choisies : Bill Gates, George Soros, la famille Rothschild...

Voilà, vous êtes prêt(e)s ; à vous de jouer !

J’ai envie de dire

Vacances, j’oublie tout.

Oui, voici ce que l’on vous souhaite pour ces vacances d’été : tout oublier.

La 4ème vague Covid qui se profile à l’horizon (une seule solution pour l’atténuer et la vivre plus sereinement : le vaccin) et qui va peut-être contrarier la reprise économique qui s’annonçait forte.

La confirmation (pour le meilleur et pour le pire ?) des nouveaux usages nés du Covid : télétravail et son corollaire, la “zoomisation” des relations interpersonnelles, prééminence des plateformes de vente à distance sur le petit commerce de proximité, etc.

La cacophonie médiatique, les polémiques et les infox qui ne manqueront pas d’accompagner la perspective des futures élections présidentielles en avril prochain.

Allez, profitons avant de nous retrouver en septembre !

J’ai envie de dire

Mal barré(e)s...

“Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, la courbe d’évolution de notre QI s’est inversée. Algorithmes de personnalisation qui radicalisent nos croyances, chaînes d’informations abrutissantes, réseaux sociaux stimulant à outrance bons sentiments et bas instincts, profusion des images qui brouillent nos capacités de discernement… jusqu’aux savoirs scientifiques remis en cause par des marchands de peur. Le monde est devenu fou et ça nous rend idiots.”

Chez BienVu, on partage à 110% ce constat – assez effrayant il faut bien dire et passablement désespérant – dressé par le vice-président d’Havas Paris Olivier Bas dans son dernier opus “Connards malgré nous”.

On va s’empresser de lire ce bouquin, en espérant que les solutions proposées par l’auteur soient suivies par le plus grand nombre !

J’ai envie de dire

Insta... drame.

Les tendances beauté (heureusement) éphémères que l’on peut découvrir sur les réseaux sociaux, Instagram en tête, font parfois peur…

Portées majoritairement par les filles, ces modes promeuvent, dans le désordre, les extensions de poils dans les narines (#nostrilhairextensions), les poils d’aisselles teints et/ou recouverts de paillettes (#dyedarmpithair / #glitterpits), les sourcils en forme d’ovale (#halobrows), reliés à la Frida Khalo (#unibrowmovement) ou imitant les arches du M de McDonald’s (#mcdonaldseyebrows), les langues ou fesses recouvertes de paillettes (#glittertongue / #glitterbutt), les barbes taillées en forme de queue de singe (#monkeytailbeard), les ongles recouverts de poils (#furrynails)…

Esthétique très discutable, risques pour la santé (avaler des paillettes n’est pas recommandé) : ce besoin de gloire et de reconnaissance – pourtant fugace et tellement artificiel –, qu’exposent ces “influenceurs”, est bien triste à voir…

J’ai envie de dire

En mode, genre...

Amoureux du mot juste (et essayant d’en faire profiter nos clients), scrutant avec intérêt l’évolution de notre langue, vivante comme jamais, j’avoue être un peu décontenancé par le vocabulaire utilisé par les tenants et promoteurs des nouvelles identités de genre et sexuelles (OK boomer !)…

Quoi que l’on pense de la remise en cause des normes de genre et de sexe, on ne peut ignorer le choix des mots utilisés pour les définir. Et là, on s’y perd un peu : hétéronormatif, transidentité, intersectionnalité, non-binarité, cisgenre, gender fluid ou neutral, a-genre, décatégoriser, cisnormatif, pansexualité, intersexuation, cis ou trans identité…

Ainsi, que penser d’une phrase comme “le mode gender neutral constitue une porosité dans la binarité, une ouverture intersectionnelle des vestiaires” (authentique) ?

J’ai un peu de mal à décoder tout cela, alors que, justement, il conviendrait – me semble-t-il – d’user d’un vocabulaire plus accessible si l’objectif est de sensibiliser un mâle cisgenre hétéro de mon espèce !

Ce n’est pas gagné...

J’ai envie de dire

En fait... non.

Parallèlement au Covid-19, il est une autre épidémie qui sévit, plus insidieuse, et touche toutes les classes d’âge, catégories sociales, genres et territoires. Celle des tics de langage.

Et surtout un, LA superstar qui parasite depuis quelques temps absolument toutes les conversations : “en fait”.

Un serial killer, qu’on retrouve indistinctement en début ou en fin de phrase. Qui a enterré ses cousins – bien plus explicites – que sont “concrètement”, “en réalité”, “de fait” ou “effectivement”.

Mais il y a pire encore : régulièrement, “en fait” est associé à d’autres tics de langage, comme “après” (en début de phrase), “quelque part”, “du coup”, “quoi” (pour clore une phrase). Un cauchemar linguistique.

Allez, “belle journée” et “bon courage” tout de même !

J’ai envie de dire

Tales from the crypt.

Quel est le point commun entre Jack Dorsey, le patron de Twitter, qui a vendu 2 M$ son premier tweet publié en 2006, le crypto-artiste Beeple, dont l’œuvre numérique Everydays s’est arrachée plus de 69 M$ et la chanteuse canadienne Grimes qui a cédé sa collection numérique d’œuvres d’art près de 6 M$ ?

Les NFT. Vous ne connaissez pas encore ? Alors il va être temps de vous y mettre, car on risque d’en parler souvent dans les mois et années qui viennent…

Les NFT (non fungible tokens, ou encore nifties) sont des actifs numériques possédant leurs propres caractéristiques – identité, authenticité, traçabilité – et qui ne sont pas interchangeables (contrairement aux bitcoins qui peuvent s’échanger contre d’autres bitcoins). Basés sur la technologie de la blockchain, ces jetons permettent d’acheter tout type de biens, réels comme virtuels, sur des plateformes dédiées. Arts, sport, jeux vidéo : les NFT s’immiscent partout. Leur valeur tient au certificat de propriété qu’ils confèrent à l’objet dématérialisé auquel ils sont attachés.

Blockchain, bitcoin, NFT… On n’a pas fini de s’amuser, dans le monde magique de la DeFi (finance dématérialisée) !

J’ai envie de dire

Njut ! Et vice-versa.

Monter un meuble Ikea n’a jamais été chose facile.

On a tous eu des expériences ô combien douloureuses de charnières assemblées à l’envers, de pièces mal emboitées, de vis restant bizarrement inutilisées une fois l’armoire ou le sommier montés…

Et ça, ce n’était QUE pour le montage ; alors, imaginez pour le démontage !!!

Car oui, Ikea (au Royaume-Uni pour commencer) publie aujourd’hui des notices de désassemblage de certains de ses meubles les plus populaires : armoires Pax, étagères Billy, lits Brimmes... Pourquoi, demanderez-vous ?

Pour permettre à ses clients de réutiliser leurs meubles lorsqu’ils déménagent, ou de les donner à des proches, ou de les vendre, ou de les recycler, etc. En d’autres termes, de jouer durable. Objectif affiché : devenir, à l’échéance 2030, une entreprise 100% circulaire.

Noble cause, qui voit donc une entreprise emblématique bouleverser un autre de ses fondamentaux, après la disparition de son catalogue papier et le remplacement à venir de ses célèbres boulettes de viande par des boulettes végétales !

Ô tempora, ô mores !

J’ai envie de dire

Je t’ai dans la peau.

On n’arrête pas le progrès ! Nous sommes tombés sur un site (qui ne doit pas être le seul de son genre sur la Toile) de vente en ligne d’objets pour le moins inhabituels : des implants sous-cutanés de LEDs, bio-aimants, voire même de puces NFC ou RFID…
Leur finalité ? Pouvoir payer avec la main, déverrouiller une porte (maison, voiture), lancer une appli ou un site web, stocker des données sensibles, décliner son identité (carte de visite), etc.
Evidemment, le site propose les injecteurs (stériles, tout de même) permettant se les implanter, confortablement installé dans son canapé !
Ce site, dangerousthings.com (tout un programme), a tout de même l’honnêteté d’annoncer que ces implants “n’ont été certifiés par aucun organisme de réglementation gouvernemental pour l’implantation ou l’utilisation à l’intérieur du corps humain”, et que leur utilisation est donc “strictement à vos propres risques”.
Si l’humain augmenté commence de la sorte, on est mal barrés…

J’ai envie de dire

Too much.

Vous le savez sans doute, chez Epicea nous sommes un peu obsédés par le mot juste, obsession dont nous nous appliquons à faire profiter nos clients.

Et nous observons toujours de près les mots, expressions et concepts qui émergent dans le discours ambiant, les médias et les réseaux sociaux. Pour les intégrer à bon escient à nos contenus… ou pour les dénoncer, risque d’overdose oblige !

Alors, dénonçons un peu !

En 2020, crise du Covid-19 aidant, nous avons été gâté(e)s : confinement, présentiel, distanciel, cluster, télétravail, distanciation, cas contact et plus récemment antivax ont été rabâchés ad nauseam.

Covid ou pas, le trio inclusion, résilience et bienveillance continue à être la tarte à la crème des discours (creux pour la plupart), jusqu’à l’indigestion.

Faut-il s’inquiéter de la montée en puissance – associée à une possible dillution du sens – de sororité, sérendipité, vélorution et autres frugalisme ? On va regarder cela de près en 2021 !

J’ai envie de dire

Positive attitude.

Alors voyons voir… Que souhaiter pour 2021 ? Quels vœux formuler qui échappent aux poncifs habituels, aux sermons éculés et aux bons conseils sirupeux ?

Chez Epicea, on a tranché : on va militer – et s’engager – pour une année nouvelle placée sous le signe de la tempérance, de la raison, de la confiance, du bon sens, de l’optimisme.

Et on va (tenter d’) oublier l’hystérisation qui préside aux débats et aux postures, l’émotion comme unique boussole, la défiance vis-à-vis de la science, du progrès et de l’intelligence, le catastrophisme ambiant et son cousin, le conspirationnisme. Autant de marqueurs de cette triste année 2020 !

Allez, cap sur 2021 et hauts les cœurs !

J’ai envie de dire

C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim.

Très attentifs à votre hygiène de vie, vigilants quant à votre alimentation, vous avez depuis longtemps adopté les “super-aliments”. Baies de goji, açai, grenade, spiruline, curcuma et graines germées enrichissent vos repas et collations. C’est bien.

Mais il y a mieux. Il y a les adaptogènes. Ashwagandha, reishi, maitake, chaga, cordyceps : des plantes qui poussent dans des milieux hostiles (altitude, froid…), et qui de ce fait aident à augmenter les capacités du corps à s’adapter aux différents stress. Que vous pourrez trouver auprès de sites spécialisés, par exemple ici et ici.

Et puis il y a le “ultimate level” : le CBD. Comprenez le cannabidiol, composé du cannabis, réputé pour son action antipsychotique et calmante sur le système nerveux. Extrait de la résine ou de la tête du plant de cannabis, il existe sous des formes très variées : résine, fleur, huile, e-liquide… et même bonbons et chewing-gums. Qu’on peut se procurer (tout à fait légalement… mais à prix d’or) là aussi sur les sites dédiés, comme ici ou ici.

Vous voyez, ce n’est pas compliqué de rester en bonne santé !

J’ai envie de dire

Emojis, pas gentils.

Les emojis, juste de mignonnes images (dont certains font un usage un tantinet trop systématique… mais c’est là un autre débat) sensées traduire et partager nos émotions ? Pas que !

On découvre en effet, rapports d’agences de renseignement américaines à la clé, que dealers, organisations criminelles, suprémacistes et groupes terroristes utilisent de plus en plus smileys et émoticônes pour coder leurs communications sur Internet afin de rendre leurs échanges indéchiffrables aux forces de l’ordre.

Mais dans quel monde vit-on ! Le génial créateur (en 1999) des emojis, le japonais Shigetaka Kurita, doit se retourner dans sa tombe…

PS : au fait (aucun rapport avec ce qui précède), Epicea vient de s’installer dans de nouveaux locaux. Toujours à Suresnes. Le changement dans la continuité, en quelque sorte !

J’ai envie de dire

My beautiful laundrette.

C’est une évidence : la crise sanitaire due à la pandémie Covid-19 modifie – sans doute plus qu’on aurait pu le penser de prime abord – nos habitudes et nos mœurs.

Tant bien que mal, on s’adapte donc. Dans la sphère privée comme dans la sphère professionnelle… les deux étant parfois liées, télétravail oblige.

Et justement, qui dit télétravail dit visioconférences. Via Zoom et les autres applis de réunions à distance, on laisse forcément l’autre pénétrer chez soi. Et c’est fou ce qu’un arrière-plan de bureau peut révéler sur soi ! Tant et si bien que la mode aujourd’hui est à l’aménagement de la pièce où l’on télétravaille. Dans une optique de confort, bien sûr, mais aussi et surtout dans une optique d’image.

Plantes vertes, photos, objets de déco, tableaux, instruments de musique, mobilier, bibliothèque soigneusement achalandée, éclairage… Rien ne doit être laissé au hasard. Certains poussent même le vice jusqu’à équiper leur ordi d’une caméra haute définition. On n’est jamais trop beau…

Bienvenue dans le bureau zoomable Covid-friendly !

Guillaume Dehaene

J’ai envie de dire

K par K.

Vous aimez les mangas ? Vous allez adorer les webtoons. Ils nous viennent du pays de la K-pop, de la K-food et de la K-fashion : la Corée du Sud.

Les webtoons (contraction de web et cartoons), ce sont des BD en ligne, qui se lisent à la verticale, sur son smarphone, à tout moment. Et qui cartonnent !

La raison de leur succès ? Des formats courts (chaque semaine, un nouvel épisode est mis en ligne, à l’instar des séries télé), une facilité de lecture inégalée (il suffit de savoir scroller), une offre hyper-abondante, des tarifs très abordables et beaucoup de créativité, grâce à l’ajout d’animations, de musique… Le meilleur, c’est qu’il y en a pour tous les goûts : comédie, romance, horreur, SF, fantastique, émotion…

Alors évidemment, pour nous qui avons été biberonnés aux BD françaises et belges et aux comics américains, le choc culturel est fort. Une question d’habitude, sans doute…

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J’ai envie de dire

Excréments de taureau.

Linkedin. LE réseau social pro incontournable, aux 575 millions d’utilisateurs et 6,7 milliards $ de CA (2019), filiale de Microsoft. Un réseau résolument multi-fonctions “Network - Sales - Marketing - Hire and Learn”, selon ses termes.

A quoi je serais tenté de rajouter une sixième fonction : “Bullshit”, que l’on doit à certains de ses utilisateurs.

Bullshit ? Les citations pseudo-inspirationnels (“l’entrepreunariat est un voyage dont la clé est entre vos mains”). L’usage abusif des émôticones dans les posts. Les belles histoires RH démontrant que dans la vie, la persévérance paie toujours. Les titres ronflants (cf BienVu 10/09/20), de préférence en anglais. Le “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil” avec force compliments, encouragements et félicitations. Les anglicismes à tout va dans les profils. Les prises de position sur des sujets autres que business.

Linkedin aurait-il entamé sa descente aux enfers ?

PS : pour en prendre conscience, il n’y a qu’à surfer sur le jubilatoire fil Twitter Disruptive humans of Linkedin.

J’ai envie de dire

Boursoufflure et immodération

On ne vous apprend rien : le monde de la tech a toujours aimé les titres ronflants et – avouons-le – un peu ridicules. Prophet, Sherpa, Lead Guru, Evangelist, Transformer, Pioneer, Slasher, Wizard, Inspirational truc-bidule et autre Serial quelque-chose : les têtes pensantes de la tech sont visiblement là pour éclairer nos pauvres vies et les transformer à tout jamais (au passage, on les en remercie).

Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que les RH commencent à verser, elles aussi, dans l’emphase à tout crin et le bullshit job title. Quelques exemples, glanés outre-Atlantique ? Chief Heart Officer, Happiness Activator, Vibe Manager, Adventure Coach, HR Enabler, Head of HR Excellence, Learning Ambassador, Onboarding Success Manager, Talent Champion…

Le jour où les artisans, professions libérales et fonctionnaires vont à leur tour s’y mettre, on va bien s’amuser !

Allez, bonne rentrée tout de même !

J’ai envie de dire

You wash, you wash, you wash...

Vous avez aimé le “green washing” (se donner une image de responsabilité écologique trompeuse) ?

Vous allez adorer le “woke washing”, qui connaît un coup de fouet dans la foulée du mouvement #blacklivesmatter. C’est quoi, être woke ? C’est se proclamer conscient des injustices sociales telles que le racisme, le sexisme, le patriarcat ou même encore les injustices environnementales et sociales. Et agir en conséquence.

Quelques exemples concrets ? L’Oréal qui retire les mots “blanc“, “blanchiment“ et “clair“ de tous ses produits destinés à uniformiser la peau. Le groupe Mars qui envisage de supprimer le personnage emblématique de Uncle Ben’s. Uber Eats qui décide que tous les restaurants tenus par des afro-américains aux USA et au Canada seront exemptés de frais de livraison. Johnson & Johnson qui arrête la vente de ses crèmes éclaircissantes. Et bien d’autres encore...

Alors, triste récupération mercantile, ou véritable prise de conscience et élan d’altruisme ?

Allez, bonnes vacances tout de même !

PS : numéro dopé aux hormones, pour patienter jusqu’à la Rentrée !

J’ai envie de dire

Autocensure.

Un nouveau métier est en train de percer aux USA, et il y a fort à parier qu’il débarque un jour ou l’autre en France. Le métier de “sensitivity reader” (ou “diversity editor”).

Un sensitivity reader est un relecteur qui, à la demande de l’auteur ou de la maison d’édition, débusque tout ce qui, dans un manuscrit, est susceptible de heurter la sensibilité des potentiels lecteurs. Tout passage pouvant être considéré comme offensant ou désobligeant – sexisme, homophobie, racisme, etc. – pour le lecteur est traqué et éradiqué de l’œuvre.

L’éditeur évite ainsi de coûteux procès (en termes financiers comme d’image) ; l’auteur apparaît lui plus clean que clean et ne risque plus d’être conspué sur les réseaux sociaux.

Et le lecteur ? Et bien il reste bien sagement dans sa zone de confort, dans le cocon de ses certitudes.

Mais est-ce vraiment ça qu’on attend de la littérature ?

J’ai envie de dire

Censuré.

Les fake news, la désinformation, les comportements haineux prolifèrent et se banalisent sur les réseaux sociaux. Face à ce phénomène, que faire ?

Légiférer, comme le fait l’état français, au travers de lois ciblées (loi Avia contre la haine en ligne, loi anti-fake news) ? Des lois considérées par certains comme attentatoires à la liberté, qui délèguent la censure à des sociétés privées -Twitter, Facebook...- (le “patronnage” du CSA ne faisant que rajouter une couche d’arbitraire).

Laisser faire (et dire), et faire confiance à tout un chacun pour décider ce qu’il y a lieu de garder et de jeter (à l’instar de la récente position de Mark Zuckerberg vis-à-vis des propos de Donald Trump) ?

C’est toute la beauté et la faiblesse de la liberté d’expression : la défendre, c’est permettre l’expression du pire. La restreindre, c’est attenter à une de nos libertés fondamentales.

Choix cornélien…

J’ai envie de dire

Un mot, des maux.

Vous avez aimé les mots-stars du début de l’année 2020 que furent “confinement”, “cluster”, “zoomapéro”, “asymptomatique”, “distanciation sociale”, “chloroquine”, “helicopter money”, “zoonose”, “FFP2” et consors ?

Vous allez adorer le mot de l’été : “staycation”.

Contraction de “stay” et “vacation”, il symbolise ce que risquent de devenir nos congés estivaux, à savoir :
-  au pire, un nouveau séjour confiné chez soi en cas d’avénement de la fameuse “deuxième vague” ;
-  au mieux, des vacances contingentées dans un coin reculé de notre belle France, les frontières physiques – et plus encore aériennes – avec nos voisins demeurant hermétiquement closes, malgré une décrue constatée sur le front sanitaire.

En tout état de cause, cet été, oubliez le trek au Népal, les golfs à Marrakech, le roadtrip sur la Route 66 et les volcans islandais !

J’ai envie de dire

Corona... Ta gueule !

Chaque jour, c’est la même rengaine : on nous présente les chiffres de la pandémie (France, Europe, monde) : cas d’infection, personnes hospitalisées, en réanimation, décès (hôpitaux et Ehpad), personnes guéries…

A cela s’ajoute d’autres chiffres, au rayon “Santé” : masques commandés / distribués, respirateurs manquants, tests commandés / effectués…

Sans oublier les chiffres estampillés “Eco” : personnes au chômage (partiel ou non), baisse de croissance, augmentation des déficits publics, sommes injectées par les banques centrales…

Arrêtons là !!! Plus anxiogène que ça, tu meurs !

A ce propos, il sera intéressant, quand le bilan complet de la pandémie aura été dressé (dans quelques années ?), d’étudier le nombre de dépressions, suicides, infarctus et autres joyeusetés découlant de cette surcharge informationnelle. Je crains qu’on soit surpris…

J’ai envie de dire

Covid-19, the ultimate killer

Oui, un tueur implacable… d’infos. Enfin, d’autres infos.

Depuis la décision de fermer crèches et écoles, le 12 mars dernier, Covid-19 écrase absolument toute la concurrence médiatique. Un vrai rouleau compresseur.

L’INA et la plateforme de veille média Tagaday ont étudié le poids de Covid-19, respectivement dans les médias télé (chaînes d’info continue + JT des chaînes généralistes) et dans la presse écrite et web. Leur conclusion ? C’est bien simple, on n’a jamais vu ça.

Covid-19 monopolise entre 70 et 80% du temps d’antenne télé ; la presse écrite et web y consacre 19 000 articles par jour (petits joueurs, les Gilets Jaunes n’avaient généré “que” 6 000 articles par jour au plus fort de la crise). Qui plus est, cette saturation de l’espace médiatique ne semble pas vouloir faiblir dans le temps, au contraire ! Et, cerise sur la gâteau, le public en redemande, avec des audiences phénoménales.

Il serait peut-être temps de déconfiner l’info, non ?

J’ai envie de dire

Nos clients sont formidables !

Oui, en ces temps troublés – c’est un euphémisme ! – de pandémie, nos clients sont formidables.

Chez Epicea, nous le savions déjà. Depuis longtemps. Mais cette crise, unique en son genre, agit comme un révélateur et rend ce constat encore plus évident.

C’est ce qui nous a conduit à dédier ce numéro de BienVu à nos clients, et à présenter quelques-unes des initiatives prises par 4 d’entre eux, dans des domaines très différents, vis-à-vis de leurs collaborateurs, leurs adhérents, leurs clients, leur environnement...

Qu’ils sachent que nous sommes fiers de travailler à leurs côtés !

J’ai envie de dire

Nouveau virus, nouvelles mœurs ?

La survenue du Covid-19 (faisons abstraction de ses effets létaux) et l’obligation de confinement qui en découle semblent bien partis pour refaçonner nos modes de vie. C’est en tout cas le discours dominant sur les réseaux sociaux et dans les médias, sur le thème “rien ne sera plus comme avant”.

Et, de fait, on assiste à l’émergence – ou l’explosion – de pratiques nouvelles. Des exemples ? Les témoignages de solidarité et d’entraide de toutes sortes. L’école à distance. La redécouverte des gestes élémentaires d’hygiène. Le yoga / la gym à domicile. Les funérailles en streaming (ici). Le recours aux outils collaboratifs en ligne. La consommation locavore. La culture (musées, concerts, expos...) virtuelle. Et j’en oublie.

Mais une fois la pandémie derrière nous, ces pratiques vont-elles perdurer ? Aura-t-on franchi un cap pour de bon ou allons-nous, par confort et facilité, retrouver nos anciennes habitudes et nos réflexes “d’avant” ?

Le débat est lancé !

PS : aujourd’hui, un numéro de BienVu 100% Covid-19. Mais 100% safe.

J’ai envie de dire

We are family.

Ca y est, on l’a fait. Notre coming out.

Oui, aujourd’hui nous sommes fiers d’annoncer la couleur : Epicea est une agence FA-MI-LIALE.

Complémentarité générationnelle, richesse des parcours, esprit de famille, attention portée à nos clients : ça, c’est vraiment nous.

Evidemment, cet outing ne change en rien... ni notre exigence de qualité, ni notre soif de créativité, ni notre amour du mot juste, ni notre appropriation des évolutions des technologies et des usages, ni notre sens du service.

You want to know more ? Notre nouveau site web vous dit tout !

©Sister Sledge

J’ai envie de dire

Scientifake.

Comme à chaque début d’année, on a eu droit en janvier à l’incontournable Horloge de l’Apocalypse. Késako ?

Imaginée en 1947 par les directeurs du Bulletin of the Atomic Scientists de l’université de Chicago, elle nous alerte sur le danger pesant sur l’humanité en raison des menaces nucléaires, technologiques et écologiques.

Bizarrement, son meilleur “score” fut 23h43 en 1991 (depuis 1947 donc, l’Homme est au bord de l’extinction. Dommage que l’horloge n’ai pas existé pendant la Peste Noire du XIVe siècle ou la Première Guerre Mondiale…). Aujourd’hui, nous sommes à 100 secondes de la fin du monde.

Résumons : un nom qui envoie du pâté, un concept bien anxiogène qui interpelle… mais des fondements scientifiques très, très légers !

Il n’empêche : ça marche, et les médias s’en font abondamment l’écho. Alimentant ainsi le catastrophisme ambiant. C’est sûr que la rigueur propre à toute démarche scientifique, c’est moins vendeur !

©Shutterstock

J’ai envie de dire

En janvier, abstiens-toi.

Mais qu’est-ce que le mois de janvier a de si particulier pour qu’éclosent sur les réseaux sociaux ces challenges (plus ou moins) spontanés et (plus ou moins) utiles que sont DryJanuary, Veganuary ou encore Januhairy ?

Pour ceux qui n’auraient pas suivi : Dry January nous invite à ne pas consommer une goutte d’alcool pendant le mois de janvier. Pourquoi pas ; une bonne detox ne peut pas faire de mal. Ceci étant, un bon petit verre de vin... Veganuary entend lui nous convaincre de passer au régime strictement vegan en janvier. L’essayer, c’est l’adopter ? Quant à Januhairy, il ne s’adresse qu’aux femmes qu’il encourage à ne pas se raser (aines, jambes, aisselles…) pendant 31 jours. Le confort y gagne sans doute ce que l’esthétique y perd…

Allez, vivement février qu’on reprenne une vie normale !

©Shutterstock

J’ai envie de dire

¡ No pasaran !

A tous nos chers lecteurs et lectrices de BienVu, nous souhaitons une année 2020 légère, inspirée, lumineuse et optimiste !

Donc une année aussi loin que possible…
> des hérauts de l’immobilisme ;
> des censeurs et des moralistes ;
> des grévistes et bloqueurs professionnels ;
> des khmers verts adorateurs de la décroissance ;
> des complotistes de tous poils (et de tous bords) ;
> des ayatollahs hygiénistes ;
> des obsédé(e)s du genre et forcené(e)s de l’inclusion ;
> des propagateurs de fake news ;
> de ceux qui s’estiment discriminés / offensés pour un oui pour un non ;
> des spécialistes de l’indignation (forcément sélective).

Rêvons un peu !..

©Shutterstock

J’ai envie de dire

Ce monde est fou(tu).

La preuve par… quatre infos, glanées ci et là :

> Des chercheurs de l’université de Harvard ont réussi à faire pousser une viande de synthèse à partir de simples cellules musculaires de vaches et de lapins.

> À Londres, la National Gallery expose des portraits de Gauguin accompagnés d’une mise en garde à destination du public : “L’artiste a eu de façon répétée des relations sexuelles avec de très jeunes filles […]. Il a de façon indubitable profité de sa position d’Occidental privilégié pour s’accorder une grande liberté sexuelle”.

> L’hôtel Fukuoka au Japon propose à ses clients d’y passer la nuit pour 1 $. En échange, ils doivent loger dans la chambre n°8, filmée 24/24, et accepter que tout soit diffusé en direct sur YouTube.

> Sur sa nouvelle plateforme VOD, Disney diffuse un message en préambule de ses plus anciens films “Ce programme est présenté tel qu’il a été créé. Il peut contenir des représentations culturelles dépassées”.

OMG…

©pxhere

J’ai envie de dire

Ghost in the shell.

Ce sont des sites d’info locale, aux USA et au Canada. Leurs URL : laredonews.com, albanydailynews.com ou encore cityofedmontonnews.com.

Leur caractéristique ? Pas de journaliste, aucune mise à jour depuis des mois, aucune adresse postale, aucun compte sur les réseaux sociaux. Et un contenu fait d’infos datées, pompées ou (mal) réécrites sur la base de news parues sur de vrais médias.

Malgré cela, ils génèrent des revenus publicitaires à faire pâlir d’envie bien des supports de presse ayant pignon sur rue.

Comment est-ce possible ? 1) des chiffres d’audiences et de trafic complètement bidonnés et 2) des régies pub au mieux crédules, au pire complices, n’hésitant pas à duper leurs annonceurs qui croient faire d’impressionnantes statistiques de clics…

Ne rions pas trop vite : ce modèle ne saurait tarder à apparaître en France… Dur, dur, d’être un média respectable, de nos jours !..

©Albany Daily News

J’ai envie de dire

Zazous !

C’est tout de même fou, cette manie de toujours vouloir étiqueter les gens – enfin, surtout les jeunes urbains aisés, ne nous mentons pas – en fonction de leurs comportements, préférences, mœurs…

Tout commença avec les bobos (notion devenue, entre nous, très tarte à la crème). Puis vinrent, dans le désordre, les millenials, les hipsters, les bonobos (savant mélange des 3 premiers), les “silver”, les adulescents...

Dernière trouvaille en date ? Les quinquados. Des rebelles “old-cool” (excellente trouvaille de Serge Guérin), naviguant entre 45 et 70 ans, assumant leur âge mais résolus à vivre à fond, selon leurs choix, en refusant d’être sages.

Après les sociologues, découvreurs de ces tribus, ce sont les marketeurs qui doivent être contents : plus il y a de tribus, plus ils pourront diversifier les modes de consommation, packager les produits, cibler les tendances, multiplier les segments de marché…

Socio – Market : même combat !

©Stephane Martinelli

J’ai envie de dire

Grosse Bertha

Connaissez-vous l’UBM (Unité de Bruit Médiatique) ?

Mis au point par l’institut Kantar en 2000, l’UBM est l’indicateur de référence de mesure de l’impact médiatique en France. Une sorte d’échelle de Richter médiatique.

Et que nous dit l’UBM, ces dernières années ?

On vous la fait courte : que nous sommes exposés à de moins en moins de news, mais ressassées avec une puissance grandissante. Des mega-news qui “asphyxient” de fait les autres news, moins importantes – malheureusement, le temps dont nous disposons pour absorber l’information n’est pas extensible à l’infini, et par ailleurs notre capacité d’attention n’est pas illimitée –…

En d’autres termes, moins d’infos, de surcroît martelées ad nauseam.

Voilà, voilà…

©Wikipedia

J’ai envie de dire

Le bonheur n’est plus dans le pré…

C’est en tout cas ce qu’on pourrait penser en voyant les plaintes qui se multiplient contre les “nuisances” de la campagne.

Ici ce sont les coassements des grenouilles d’une mare voisine qui indisposent. Là, le tintement des cloches des vaches qui paissent non loin qui gêne. Ailleurs, le chant des cigales qui incommode. Ou encore celui du coq qui importune. Et que dire du son des cloches d’église, qui dérange ? Sans parler des déjections des abeilles (comprenez le pollen) qu’on trouve salissantes…

Sont-ils devenus fous, ces néo-ruraux et ces touristes, pour être à ce point déconnectés de la vraie vie ? Ont-ils oublié qu’il y a 3 générations seulement, plus de 50% de la population française vivait à la campagne ? Sont-ils à ce point drogués au tumulte incessant, à la pollution, à l’agressivité et au stress générés par la ville, qu’ils en oublient les sons de la nature ?

Douce France…

©Irqualim

J’ai envie de dire

Sois belle et tais-toi.

Instagram. LE réseau qui cartonne en ce moment. Un milliard d’utilisateurs. Et ses fameux influenceurs.

Parmi eux, dans le domaine de la mode, LilMiquela, avec ses faux airs d’ado rebelle. Bermuda Isbae, la bimbo blonde. Blawko, jeune black au masque noir. Shudu Gram, belle mannequin d’un noir de jais.

Leur point commun ? Ils sont virtuels, “biodigitaux”. Leurs créateurs – au service de marques puissantes – leur ont inventé une vie, des centres d’intérêt, des amis…

Bien pratique pour les annonceurs : voici des icônes jamais malades, toujours au top, disponibles full time, éternellement jeunes…

Il est tout de même bizarre de penser que des centaines de milliers de jeunes humains s’inspirent et copient des êtres digitaux. L’inverse me semblait pourtant plus logique !

©LilMiquela

J’ai envie de dire

Souriez, vous êtes commercialisé(e) !

Ces derniers mois, qui n’a pas craqué pour FaceApp, l’appli (russe) qui vous permet de voir en quelques secondes – à partir d’un portrait de vous – à quoi vous ressemblerez vieux (ou barbu, ou chauve, etc.) ?

A l’autre bout de la planète, en Chine, c’est l’appli Zao qui cartonne. A partir de quelques-unes de vos photos, l’appli (et ses algorithmes d’IA) remplace le visage d’une star par le vôtre dans une vidéo. Et vous voilà à la place de Leonardo Di Caprio dans Titanic (voir ici) !

Dans les deux cas de figure, il faut juste savoir qu’en vous amusant en toute innocence, vous acceptez de facto de céder la propriété de vos photos (originale + retouchée) et de vos mini-vidéos aux concepteurs de ces apps. Qui ont alors toute latitude de les exploiter, a minima à des fins commerciales…

©ZAO / @paperX

J’ai envie de dire

L’école des fans.

Les fans (essentiellement de séries) sont-ils cons ?

Il n’est pas interdit de se poser la question, quand on voit le nombre de pétitions fantaisistes (pour ne pas dire plus) qui fleurissent sur la Toile, qui pour protester, qui pour exiger, qui pour fustiger.

La fin de la série Game of Thrones ne plaît pas ? Exigeons sa réécriture (et son re-tournage). Le rôle de Luke Skywalker dans le dernier opus de Star Wars n’est pas digne de lui : rétablissons "son intégrité" (sic). Tony Stark, personnage interprété par Robert Downey Jr, meurt à la fin du film Avengers : Endgame ? Demandons sa résurrection. Keanu Reeves est à la mode ? Réclamons que le magazine Times l’élise “personnalité de l’année”.

Allez, on se calme : ce n’est que de la fiction ! D’ailleurs, aucune de ces réclamations n’a été suivie de faits. Alors…

Guillaume

PS : comme vous, BienVu va s’accorder quelques vacances ; rendez-vous donc fin août !

©INA

J’ai envie de dire

Dark is beautiful (?)

Les professionnels du secteur l’ont baptisé thanatourisme. Ou encore tourisme macabre, dark tourism ou tourisme morbide.

Le principe ? Partir – seul ou avec des tour operators spécialisés – découvrir des lieux où se sont produits catastrophes industrielles, génocides, guerres civiles, désastres climatiques ; ou où existe violence endémique ou extrême pauvreté…

C’est ainsi que Tchernobyl, Fukushima, Auschwitz, Dallas (et l’emplacement exact où Kennedy fut assassiné), les mémoriaux du Cambodge et du Rwanda, les quartiers martyrs de New Orleans post-Katrina, les bidonvilles de Mumbai et les favellas de Rio deviennent pour certains the-places-to-be.

Est-ce immoral ? S’agit-il de curiosité morbide, de voyeurisme ? Cela aide-t-il au devoir de mémoire ? Est-ce une façon d’honorer et rendre hommage les disparus ? J’avoue ne trop savoir qu’en penser...

©Shutterstock/Chernobyl

J’ai envie de dire

Jaune c’est noir.

La crise des Gilets Jaunes (GJ) – et son omniprésence sur les réseaux sociaux – a cela d’intéressant qu’elle aura permis de révéler l’irrépressible montée en puissance des fake news et autres théories conspirationnistes.

Ampleur dont on se doutait un peu… mais que l’ONG Avaaz a le mérite d’avoir quantifié, dans un rapport éloquent (à lire ici). Ainsi, les 100 infox – dûment estampillées comme telles par les médias et les autorités – repérées sur les pages et groupes Facebook des GJ par l’ONG ont-elles été vues 105 millions de fois, et partagées 4 millions de fois. Impressionnant…

Autre enseignement intéressant : l’influence de la chaîne d’info RT France (Russia Today, notoirement financée par le Kremlin) sur YouTube, dont les sujets sont bien plus suivis que ceux des chaînes “traditionnelles” (Le Monde, le Huff Post, Le Figaro…).

Au moins, les choses sont maintenant plus claires !

©Alexandros Michailidis / Shutterstock.com

J’ai envie de dire

Engagez-vous, qu’ils disaient.

Si vous passez un peu de temps sur les réseaux sociaux (YouTube, Twitter, Facebook), ils ne vous auront pas échappé.

Ils ? Ces médias d’un genre nouveau, pour certains apparus à l’occasion des mouvements sociaux “atypiques” (Nuit Debout, Gilets Jaunes), où les journalistes sont remplacés par des autodidactes… en général assez militants.

Ils s’appellent Brut (avec sa star maison, Rémy Buisine), PureTele, Thinkerview, Le Media Pour Tous - Vincent Lapierre. Parfois un simple smartphone fait office de caméra.

Peut-on parler de journalisme ? De propagande ? J’aimerais bien savoir ce qu’en pensent les médias “traditionnels” - et même les chaînes d’info continue -, qui commencent à subir frontalement cette drôle de concurrence…

©PureTele

J’ai envie de dire

On se calme !!!

L’actualité nous en apporte des preuves tous les jours : à force d’emballement, shootée à l’instantanéité, l’information est devenue folle.

Avec pour conséquence de véhiculer indistinctement le vrai et le faux, le fait avéré et le mensonge éhonté. Et de privilégier l’émotion pure sur la raison.

Les causes ? J’en vois quatre.

Les chaînes d’info continue, leur effet de loupe grossissante et leur course au sensationnalisme. Les réseaux sociaux, à la fois matrice et véhicule de fake news, de haine et de calomnie. L’image-tyran, sans qui rien n’existe, trop souvent tronquée ou délibérément orientée. Le copier-coller, négation de l’analyse et propagateur de fausseté.

Par pitié, réhabilitons la réflexion, la mise en perspective, le questionnement !

Edito inspiré du Blog du Communicant

©Les Films Christian Fechner

J’ai envie de dire

Des mots et des maux.

“C’est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases”, faisait dire Michel Audiard aux Tontons Flingueurs.

C’est étrange, chez les “autorités morales”, cette manie d’assaisonner toute initiative, toute déclaration, tout programme de mots et expressions tendance. Comme “Vivre ensemble”. “Solidaire”. “Bienveillant”. “Citoyen”. “Responsable”.

Etrange, oui, car quand on regarde le sens premier de ces mots, on peut avoir l’impression que les comportements observables dans l’espace public sont tout sauf solidaires, bienveillants, citoyens, responsables ; et que le “vivre ensemble” a depuis longtemps capitulé face au “chacun pour soi” – quand ce n’est pas au “tout pour ma gueule”.

Dommage pour ces mots, qui sont on ne peut plus nobles, d’être galvaudés de la sorte…

©Gaumont

J’ai envie de dire

Instagram m’a tuer.

Parmi les réseaux sociaux qui cartonnent, Instagram se taille une place de choix auprès des faiseurs d’opinion (les fameux influenceurs).

Oui mais… Chaque médaille a son revers. Pour Insta, trois sautent aux yeux.

1) L’effet pervers. Certains sites touristiques sont pris d’assaut – et parfois fort malmenés – par des hordes de touristes suite à un (mal)heureux cliché idyllique posté sur Instagram.

2) L’indécence. Lorsqu’on découvre des selfies tout sourire dans des lieux qui ne s’y prêtent vraiment pas, comme la tristement célèbre entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau.

3) Le suivisme. Amis touristes, pitié, ne prenez pas tous les mêmes clichés d’endroits célèbres ! A moins de vouloir figurer sur le compte insta_repeat (ici) qui recense les milliers de photos qu’on croirait clonées.

©insta repeat

J’ai envie de dire

Plus fake que fake ? Le deep fake.

Deep fake video : le nouveau péril “désinformationnel” (pardon pour le néologisme), auprès duquel les fake news vont faire pâle figure. Surtout quand on connaît l’appétence pour l’image – au détriment du contenu – des jeunes générations en matière d’information…

Kézako ? Des vidéos ultra-réalistes qui n’ont rien de vrai ; les visages et voix de ceux qui apparaissent étant trafiqués.

Aujourd’hui, les algorithmes et technologies permettant de créer des vidéos deep fake sont parfaitement au point : “facial reenactment” pour reproduire à l’identique les expressions faciales, clonage de voix, “motion transfer” permettant de dupliquer les mouvements d’un corps à l’autre…

Entre les mains d’activistes motivés (et doués), ça risque d’envoyer du lourd ! Allez, restons positifs : ça va créer de l’emploi chez les spécialistes du fact-checking !

©VillainGuy / YouTube

J’ai envie de dire

Aux armes et caetera.

En ces temps troublés où certains mots, maladroitement utilisés, peuvent vous valoir une excommunication cathodique et un clouage au pilori en bonne et due forme par notre chère police de la pensée (i.e. les réseaux sociaux), il en est un qui vaut sésame : “citoyen”.

Il n’aura échappé à personne que tout ce qui est juste, noble, honnête, respectable, est aujourd’hui “citoyen” : rassemblement, initiative, parcours, marche, impôt, espace, fête, journée …

Notons que “citoyen” peut être enrichi, magnifié, boosté par l’association avec d’autres mots totems, comme “solidaire” ou “républicain”. Ou, mieux encore, carrément accolé à un préfixe talisman comme “éco” (pour écologie, hein, pas économie ou école). Là, on confine à l’orgasme bien pensant.

On vit une époque (citoyenne) formidable.

NB : édito librement inspiré d’une chronique de FG Lorrain dans Le Point

©Maxicours.com

J’ai envie de dire

Fais pas ci, fais pas ça.

Ce fut l’une des premières polémiques de l’année 2019 : l’appel de 500 “personnalités” à ne consommer ni viande ni poisson le lundi (le désormais fameux “Lundi vert”). Une initiative venue s’ajouter à d’autres “journées sans” : sans smartphone, sans voiture, sans achat (en ligne), sans tabac, sans fourrure…

Le point commun de chacune de ces “journées sans”, c’est qu’elles sont ardemment promues / soutenues par l’habituel cortège des progressistes auto-proclamés et toujours prompts à décider – pour tous – de ce qui est bon et de ce qui ne l’est pas. Au nom des deux totems du 21ème siècle : la santé et l’environnement.

Bon, c’est bien sympa tout ça, mais qu’on soit d’accord ou pas avec ces recommandations, il est d’autres totems qu’on aimerait également voir défendus avec autant d’ardeur : la liberté individuelle et le libre-arbitre !

©Signaletique.biz

J’ai envie de dire

Illuminati, reptiliens, Bilderberg...

L’excellent site Conspiracy Watch a publié les conclusions de son enquête annuelle sur le complotisme en France. En résumé : on a du souci à se faire.

Si deux Français sur trois peuvent être considérés comme relativement hermétiques au complotisme, d’autres chiffres ont de quoi inquiéter :

  • 28% des 18-24 ans adhèrent à 5 théories complotistes ou plus ;
  • 10% des sondés estiment que l’attentat de Strasbourg du 11 décembre 2018 est une manipulation du gouvernement ;
  • 27% pensent que les Illuminati sont une organisation secrète qui cherche à manipuler la population ;
  • 22% estiment qu’il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale ;
  • 15% croient que les chemtrails (traînées blanches crées par le passage des avions dans le ciel) sont composées de produits chimiques délibérément répandues pour des raisons tenues secrètes ;
  • 25 % adhérent à la théorie du “grand remplacement”.

Voilà, voilà… Un grand merci aux réseaux sociaux qui permettent à ces idées débiles de tranquillement se propager et proliférer !

©Not Known

J’ai envie de dire

Mieux vaut tard...

Une année gonflée : voici donc ce qu’Epicea vous souhaite (notre carte animée ici).

Parce qu’on n’ose jamais assez. Parce que l’audace, le goût du risque, l’originalité, l’impertinence, c’est ce qui fait avancer les choses.

Parce qu’en tant qu’individu ou entreprise, on n’est pas là pour tourner en boucle, piétiner, ronronner.

Parce que l’avenir – et la réussite – appartiennent à ceux qui sortent des sentiers battus, qui cassent les codes, qui pensent “out of the box”.

Et, surtout, parce que la vie est trop courte pour ne rien faire, ou le faire avec modération, comme les autres, dans le tempo général, façon mainstream.

Alors tous à l’eau, et nageons à contre-courant !

©Epicea

J’ai envie de dire

My name is Irma, Madame Irma.

“Mais que diable 2019 nous réserve-t-il ?”. Cette question vous taraude, on en est bien conscient. C’est donc avec un grand soulagement que vous allez lire ce qui suit : les tendances les plus pointues, sélectionnées par nos soins.

On commence doucement : la couleur de l’année 2019, selon Pantone. Ce sera le 16-1546 Living Coral (ici). Et puis c’est tout.

On enchaîne sur les social media, avec les prédictions de Kantar Media (ici). Ca remue.

Et sinon, quid du numérique ? Le blogueur Fred Cavazza nous dit tout (ici). Ah oui, tout de même…

On continue avec le big data (ici). Du lourd.

Et on finit avec les prévisions MarCom du blog d’Hervé Monier (ici). Limpide.

Avec tout ça, si 2019 ne vous sourit pas…

©American Odyssey Relay

J’ai envie de dire

On est tous foutus.

C’est en tout cas ce que pensent les collapsologues. Les quoi ? Les adeptes de la collapsologie, un courant de pensée qui gagne en puissance et en visibilité.

La collapsologie, c’est l’étude transdisciplinaire de l’effondrement de notre société industrielle. Et de ce qui pourrait lui succéder.

Car pour les collapsologues, le pire est déjà à nos portes, comme en témoignent les crises environnementales, migratoires, énergétiques, économiques qui s’enchaînent. Des crises trouvant leur origine dans le choix collectif d’une croissance à tout prix.

Bon alors maintenant, on fait quoi ? C’est là que les comportements divergent : les plus constructifs vont militer pour la décroissance et la transition à marche forcée ; les plus fatalistes pour le survivalisme.

Allez, bonnes fêtes tout de même !

NB : numéro double, fêtes de fin d’année oblige !

©Pixabay

J’ai envie de dire

Ma petite entreprise connait pas la crise

Sur fond de chômage de masse, voilà enfin une bonne nouvelle : le darknet recrute !

Pour tous les jeunes qu’un poste dans l’administration ou une entreprise lambda rebute, voici des domaines d’activité autrement glamour : trafic de drogue, hacking de systèmes bancaires, piratage de cartes de crédit, etc.

Et oui, la cybercriminalité a besoin de bras : du petit job de dropper (recevoir de l’argent ou des produits illégaux sur son compte ou chez soi) ou de mule (transporter de la drogue ou du cash d’un point A à un point B sans se faire choper) aux jobs qualifiés de hacker ou de manager (piloter des équipes de droppers ou de mules requiert un certain talent). De quoi satisfaire tout le monde !

Le dark-pôle emploi a de l’avenir… et la police de quoi se faire des cheveux blancs.

Source d’inspiration : L’ADN

©BFMTV

J’ai envie de dire

Marchons, marchons [...]

Marche blanche en mémoire de Sami (Questembert, 27 octobre). Marche citoyenne pour le climat (Paris, 13 octobre). Marche solidaire pour l’éradication de la polio (Montauban, 30 octobre). Marche noire contre le projet d’usine d’enrobés (Longueau, 20 octobre). Marche silencieuse en mémoire de Luigi (Saint-Denis, 22 septembre). Marche de protestation contre un “mensonge d’état” dans la mort d’Adama Traoré (Paris, 13 octobre). Marche pacifique de soutien aux migrants expulsés (Rouen, 26 octobre).

A quand les manifs requalifiées en “marches sociales” ? Et les carnavals en “marches festives" ?

Que ce soit pour revendiquer, contester ou appeler à la compassion, une seule solution : la marche. Pour un oui ou pour un non, on marche. Les marches sont partout : on en recense des dizaines dans l’actualité de ces dernières semaines en France. L’indigestion guette...

Pour paraphraser Michel Audiard (in Les tontons flingueurs), “c’est curieux, chez les Français, ce besoin de faire des marches” !

©L’Alsace

J’ai envie de dire

Réseaux sociaux : 1. Humain : 0.

Lorsque je suis tombé sur l’info, j’ai vraiment cru à une promo pour la série Black Mirror ! Mais non, c’est bien réel, désespérément réel…

A Milan, un restaurant de sushis comme des milliers d’autres, This is not a sushi bar, a trouvé le moyen de se singulariser : il offre des réductions à ceux de ses clients qui postent un cliché de leur repas sur leur compte Instagram.

Mais attention : un compte Instagram riche en abonnés ! Vous avez de 1 000 à 5 000 abonnés ? Un plat gratuit pour vous. De 5 000 à 10 000 abonnés ? Hop : deux plats gratuits. De 10 000 à 50 000 abonnés ? Bingo : 4 plats gratuits. A partir de 100 000 abonnés, le repas entier vous est offert.

L’IA s’est faite prendre de vitesse ; ce sont les réseaux sociaux qui ont pris le pouvoir. Et pour longtemps. On est mal barrés…

©Reporters

J’ai envie de dire

Buzz, ta gueule !

Il suffit de se consulter sa timeline Facebook, son fil de tweets ou ses médias en ligne favoris pour le constater : il n’y a plus une journée sans buzz (ou clash, ou polémique, au choix).

Un buzz le plus souvent orchestré – ce qui le rend parfaitement insupportable.
Orchestré par des pros de l’agit-prop télévisuelle, comme Hanouna (Touche pas à mon poste), Ardisson (Les Terriens) ou Ruquier (On n’est pas couché). Ou par des “chiens de garde” du politiquement correct, toujours prompts à condamner, dénoncer, excommunier.

Et évidemment relayé par les réseaux sociaux et par des médias trop heureux de pouvoir pondre du papier à moindre frais.

Résultat : un flot continu de violence, d’agressivité, de cruauté parfois. Finis les débats constructifs et respectueux ; l’époque est aux affrontements, aux propos haineux, au “bashing”. Proprement désolant…

©Disney

J’ai envie de dire

Haro sur le mâle.

Savez-vous ce qu’est le manspreading ? Le fait, pour un homme, de s’asseoir dans les transports en public en écartant les jambes, empiétant de facto sur la place disponible de part et d’autre.

Et le mansplaining ? Le fait, pour un homme, de se croire obligé d’expliquer à une femme quelque chose qu’elle sait déjà, de façon condescendante.

Et le manslamming ? Le fait, pour un homme, de prendre trop de place sur un trottoir et bousculer les femmes qu’il croise.

Et le manterrupting ? Le fait, pour un homme, de couper la parole aux femmes au cours de discussions, débats ou réunions.

Voilà : pour chaque comportement "typiquement" masculin (ou supposé tel), on créé un mot qui permettra de mieux dénoncer et condamner en bloc. Ou comment le manque d’éducation, la grossièreté et la bêtise de certains devient une attitude inscrite dans les gènes et une agression vis-à-vis des femmes...

©Seduction PDF

J’ai envie de dire

Polémiques : au secours !

La multiplication des polémiques -toutes plus débiles, vaines et bas-du-front les unes que les autres- me laisse songeur. Et un peu désespéré, il faut bien le dire, sur le rôle des médias en France.

Pendant longtemps apanage des médias "sensationnalistes" (entendez presse people, sites d’infotainment, chaînes d’info continue…), ces raclures d’info se retrouvent aujourd’hui propagées, voire encouragées, par les médias réputés sérieux.

Je sais bien que les médias “traditionnels” sont aujourd’hui durement concurrencés par les réseaux sociaux, par nature universels et instantanés, mais enfin, publier ce degré zéro de l’info, c’est vraiment bafouer ce qui fait la noblesse du métier de journaliste.

Ô tempora, ô mores…

©Elie Semoun

J’ai envie de dire

La revanche des viandards.

D’un côté, le véganisme qui ne cesse de gagner du terrain, dans les esprits et les assiettes. Jusque parfois dans la violence : boucheries caillassées, bouchers agressés... De l’autre, une industrie de la viande révélant des pratiques parfois peu ragoûtantes : animaux élevés dans de tristes conditions, nourris de farines organiques, gavés d’antibiotiques et abattus de façon inhumaine.

Coincés entre les deux, autant vous dire que les amateurs de viande sont un peu désespérés.

Heureusement, les choses évoluent et apparaissent sur le net des sites de “cow-sharing” et de “crowbutching”. Des sites qui permettent de s’approvisionner directement auprès d’éleveurs afin de s’assurer de la qualité de la viande qu’on mange. Une viande provenant d’animaux élevés et abattus dans des conditions respectueuses de l’environnement et du bien-être animal.

Il faut y mettre le prix, mais tel est sans doute le tribut à payer pour, sans plus culpabiliser, déguster une bonne côte de bœuf !

Attention : dernier numéro avant les vacances d’été. BienVu ! revient plus en verve que jamais en septembre !

©La Roussière

J’ai envie de dire

Et la blockchain fut.

Faites le test. Lors d’une réunion de travail, pendant un dîner entre amis, à l’apéritif des voisins, à l’issue du cours de gym, lâchez nonchalamment le mot “blockchain”. Il y a fort à parier que les oreilles vont se tendre et l’attention converger vers vous.

Blockchain. Le mot magique. Personne ne sait exactement ce qu’il recouvre ni n’appréhende le scope de ses applications concrètes, mais c’est un fait : c’est furieusement tendance.

Tendance comme le furent avant lui -ou le sont toujours- les objets connectés (“IoT”), l’open source, l’IA, le social learning, les chatbots…

Sans nier que la blockchain et ces autres innovations représentent d’indéniables avancées, l’engouement qu’ils suscitent nous amuse. Et nous ramène à l’essentiel : sic transit gloria mundi.

©Ben

J’ai envie de dire

Menteur. Toi-même.

Voici une initiative qui risque de faire grincer plus d’une dent : Elon Musk, grand pourvoyeur de disruption, envisage de créer une plateforme de notation des médias.

En clair, tout un chacun pourrait évaluer la véracité d’un article, apprécier la crédibilité d’un journaliste, juger du degré de confiance d’un média.

Dans le principe, le fait de voir les médias à leur tour notés n’est pas pour me déplaire : il y a au sein de la profession des donneurs de leçon et des ayatollahs en herbe à la recherche de scalps faciles que la perspective d’un petit retour de bâton pourrait faire réfléchir.

Mais la pratique risque d’être plus scabreuse, et le grand déballage de haines, de calomnies et d’intox risque de connaître une nouvelle flambée. Car malheureusement, sur Internet, noter, c’est surtout dézinguer…

©Bishop Blake

J’ai envie de dire

Ils sont devenus fous !..

Habité par la noble mission d’instiller une stricte égalité entre femmes et hommes en France, le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) a récemment publié ses recommandations, applicables à la Constitution française. Autant vous prévenir : c’est du lourd.

Le terme Fraternité, troisième pilier de notre devise, disparaîtrait au profit du terme adelphité. Adelphité… Exaltant et inspirant, non ?

L’expression “Droits de l’Homme” serait bannie au profit de “droits humains”, même si tout le monde (sauf le HCE) sait qu’Homme renvoie étymologiquement au terme “Homo”, qui caractérise le genre qui rassemble toute l’espèce humaine (Homo Sapiens)…

L’article 1 serait enrichi : “Elle assure l’égalité devant la loi de toutes les citoyennes et tous les citoyens sans distinction de sexe, d’origine, de race ou de religion, sans préjudice des mesures prévoyant des avantages spécifiques destinés à assurer concrètement une pleine égalité ou à compenser des désavantages subis par le sexe sous représenté ou discriminé”. On remercie d’avance celui ou celle qui comprend la seconde partie de la phrase de nous éclairer…

L’égalité hommes-femmes, elle commence par une stricte égalité salariale ; pas par cette réécriture débilitante et ce sabir abscons. Et c’est vraiment faire injure aux citoyennes que de penser qu’elles ne se reconnaissent pas dans leur actuelle Constitution !

©ASLAN/SIPA

J’ai envie de dire

I will survive.

Connaissez-vous la nouvelle tendance qui commence à faire parler d’elle ? Le survivalisme.

Construire un abri en forêt, apprendre à chasser, pêcher et récupérer l’eau de pluie, se passer d’électricité, connaître les gestes qui sauvent, développer sa capacité de survie en pleine nature, en autonomie maximale. Pour être prêt. Prêt lorsque la catastrophe (écologique, démographique, nucléaire… [indiquez votre préférence]) surviendra. Voilà comment pourrait être résumée la philosophie survivaliste.

Et à chaque fois qu’une tendance prend, un écosystème dédié émerge : le 1er Salon du Survivalisme s’est tenu fin mars à Paris, un magazine (Survival Mag) y est consacré, un Réseau Survivaliste Français prospère sur Facebook, les stages spécialisés se multiplient… On compterait déjà 150 000 adeptes en France.

En 1943, René Barjavel publiait “Ravages”, où il était -déjà- question de survivalisme… L’histoire bégaie !

©Echelle de Jacob

J’ai envie de dire

Hygiénisme, néo-féminisme : gare à l’overdose !

Chaque jour ou presque apporte la preuve que le bon sens et la sagesse deviennent des denrées rares. Deux exemples pour étayer ce constat.

1/ Un collectif de médecins et féministes demandent que les praticiens se voient interdire d’avoir des relations sexuelles avec leurs patients et que cette interdiction figure dans le Code de déontologie médicale. On attend avec impatience que ce sain principe soit appliqué aux charcutiers, aux plombiers, aux huissiers...

2/ Des élus de la Mairie de Paris réclament la fermeture de l’établissement proposant de passer du (bon ?) temps avec des sexdolls en silicone (voir ici). Au motif que cela s’apparente à de la prostitution et donne “une image dégradante de la femme”. Les poupées gonflables -pas inquiétées, elles- doivent jubiler : de la concurrence en moins !

Il est tout de même ironique -et un peu attristant-, alors qu’on célèbre Mai 68, d’en oublier le slogan-maître : il est interdit d’interdire !

©bxl blog

J’ai envie de dire

Black Mirror... in real life.

La Chine ne cesse d’innover, pour le meilleur… et peut-être pour le pire. Lancé en 2014 et devant être pleinement opérationnel en 2020 (demain donc), un programme baptisé “schéma de programmation pour la Construction d’un Système de Crédit Social” se met en place.

Son principe : attribuer à tous les citoyens de l’Empire du Milieu -mais aussi à toutes les entreprises y opérant- une note sociale. En clair : récompenser les “bons” comportements et punir les “mauvais”.

Vous professez des opinions dissidentes ou grillez un feu rouge ? 1 000 points en moins. Vous achetez des produits made in China ou vantez les mérites de l’économie nationale ? 100 points gagnés. Et si vous avez le malheur d’avoir un ami pourvu d’une faible note, vous allez par capillarité perdre des points.

La notation se nourrit d’énormes quantités de datas récupérées auprès des géants chinois du web (Alibaba, Tencent, Baidu…), mais aussi des enregistrements des tribunaux, de la police, des banques, des impôts et des employeurs.

Ami chinois, un conseil : rase les murs et parle à voix basse !

©Black Mirror

J’ai envie de dire

Trop de féminisme tue le féminisme

Il y a quelques semaines, en parcourant mon fil Facebook, je suis tombé sur la « controverse du sac rose » (voir ici). Un échange surréaliste entre une twitteuse militante d’Osez le féminisme et le community manager (CM) de Décathlon.

Le sujet déclencheur ? Une photo prise dans un rayon Décathlon présentant 2 sacs à dos, un pour femme -rose- et l’autre pour homme -bleu-. Ire de notre féministe, qui dénonce un insupportable cliché sexiste. Réponse très argumentée du CM, qui explique, tweet après tweet, qu’il s’agit de répondre à des morphologies différentes, que les femmes ont une vaste gamme de coloris à leur disposition, que le rose répond à une vraie demande des clientes Décathlon, qu’il est celui qui se vend le mieux…

Rien n’y fera : face à la patience et la courtoisie du CM, notre twitteuse restera tankée dans ses certitudes et son agressivité.

Résultat des courses ? Une image déplorable pour une cause qui mérite bien mieux qu’un militantisme borné et acariâtre !

©Lucie Sabau

J’ai envie de dire

Si le CES m’était conté.

“Non mais tu as vu ce qui était présenté au dernier CES ? Un truc de dingue !” Votre voisin de table vient d’ouvrir le débat et vous prend à témoin. Evidemment, vous n’avez jamais mis les pieds à la grand’messe de la tech de Las Vegas. Ce dîner s’annonçait bien, pourtant…

Rassurez-vous, il existe un moyen de calmer illico ce roquet : parcourir l’excellentissime “Rapport CES 2018” préparé par Olivier Ezratty, téléchargeable gratuitement ici. 400 pages (1 kilo, une fois imprimé !) pour tout savoir du premier salon professionnel au monde dans les technologies grand public, en nombre d’exposants et de visiteurs professionnels.

Rien de mieux pour appréhender les tendances clés, découvrir les sociétés exposantes (dont 412 boîtes françaises), explorer tous les composants (processeurs, capteurs, stockage, affiche, interface) et solutions (vidéo, photo, audio, mobilité, IoT, laptops, jeux) présentés…

De quoi briller en société !

©stuffi

J’ai envie de dire

Calmos !

Comme chaque année, LinkedIn nous révèle les mots -anglais- les plus utilisés sur les profils de ses millions de membres. Et qu’y découvre-t-on ? Surprise : du superlatif en veux-tu en voilà.

LinkedIn, c’est devenu un remake du film de Jean Yanne : tout le monde il est beau, tout le monde il est super compétent ! Experienced, skilled, passionate, motivated, expert, focused… N’en jetez plus !

Ca n’est pas sans rappeler le vocabulaire déconcertant -surtout pour nous, Européens- utilisé dans les CV et bios de nos amis d’Outre-Atlantique, truffés de outstanding, extensive, unrivalled, first-hand, unparalleled, highly valuable, strong track record, highest levels, first class skills, proven ability, dedicated, unprecedented…

Hey guys, vous n’êtes pas en train de choper la grosse tête, là ?

©abduzeedo

J’ai envie de dire

Arrête ton char, Ben Hur !

Je suis tombé, un peu par hasard, sur certains éléments de langage utilisés par La France Insoumise en 2017. Très édifiant !

Car ils sont symptomatiques de la surenchère verbale auxquels se livrent volontiers nos politiques de tous bords. Qu’on en juge : "le coup d’état social", "meurtre avec préméditation du code du travail", "la casse du droit du travail", "déferler sur Paris", "passer le code du travail à la déchiqueteuse". Rien que ça !!!

Plus c’est gros, plus ça marche, doivent se dire ses auteurs. Personnellement, je ne suis pas sûr qu’une telle outrance convainque les citoyens apostrophés.

Moi qui pensais naïvement que M. Mélenchon, homme de culture maîtrisant ses Humanités, aurait gardé à l’esprit la citation d’Horace "Il faut de la mesure en toute chose"…

Allez, bonne année tout de même !

©MGM

J’ai envie de dire

N’importe nawak !

Ces dernières semaines ont été riches en infos qui nous ont d’abord surpris, puis fâché, enfin profondément attristé.

La volonté d’élus parisiens de rebaptiser les Journées du Patrimoine en “Journées du Matrimoine et du Patrimoine”. Qui rappelle une autre lubie, plus ancienne, qui voulait ajouter le “féminicide” à l’homicide.

Le projet de supprimer “la représentation de la cigarette” dans les productions cinématographiques françaises (passées ? futures ?).

La pétition demandant le retrait d’une toile de Balthus exposée au Met de New York sous prétexte qu’elle représente une jeune fille dans une position “suggestive”.

Vous nous direz : il y a bien plus grave, l’actualité nous en donne des preuves tous les jours. Il n’empêche, ce néo-hygiénisme rampant, cette censure molle, s’insinuent partout, portés par des disciples zélés. Et finissent par restreindre, de façon insidieuse, le champ de nos libertés.

Coluche, réveille-toi, ils sont devenus fous !

NB : numéro unique en décembre ; vivement 2018 qu’on se retrouve !

©imgur

J’ai envie de dire

Des appels à la pelle.

Ils sont devenus incontournables dans le paysage médiatique actuel : les appels. Quelques exemples récents ? L’appel des 200 (médecins) pour l’obligation vaccinale, l’appel des 10 000 de la CFDT à sauvegarder le syndicalisme, l’appel des 15 000 scientifiques à agir pour protéger la planète, l’appel des 200 à refonder le PS.

Le boom des plateformes de pétitions en ligne (change.org, mesopinions.com, avaaz.org…), le rôle amplificateur des réseaux sociaux, l’attractivité de ce type de démarche auprès des médias : tout concourt à l’essor de l’appelite. Aujourd’hui, tout un chacun peut y aller de son appel… et avoir toutes les chances de le voir porté sur la place publique.

Ceci étant, une angoisse m’étreint soudainement : le lancement d’appel serait-il en train de supplanter ce bon vieux lancement de cri d’alerte, source de tant d’émotions et de fous-rires nerveux ? OMG !

©pret a jardiner.com

J’ai envie de dire

Fake news blues.

Le cabinet Gartner nous le dit : en 2022, nous (habitants des pays développés) serons davantage exposés à des fake news qu’à des vraies infos. Nous voilà prévenus.

Bon, qu’est-ce qu’on fait ?

1/ On se repose sur les outils de fact checking, qui croisent traitement automatique du langage, big data et intelligence artificielle pour identifier les fake news à grande échelle. Comme Storyzy ou AllQuotes, 2 sites qui vérifient la véracité des citations et faits qu’on leur soumet. Comme Fakeblok, une appli qui distingue puis “flag” les sites de fake news. Comme le Decodex (Le Monde), qui nous dit à partir de son url si tel ou tel site est digne de confiance. Comme Hoaxbuster, pionnier de l’identification des fake news en ligne.

2/ On devient nous-mêmes fact checkers. Si toutefois on en a les capacités… à tester en faisant le quizz proposé par Factitious.

May the truth be with you.

©weekly word news

J’ai envie de dire

Game of Thrones et big data.

Etonnant de constater à quel point la série Game of Thrones stimule les esprits, et particulièrement les maniaques des stats et de la big data. Trois exemples édifiants.

Ninewheels0 a recensé le temps alloué à chacun des 200 (oui, 200) principaux personnages, saison par saison, sur l’ensemble des 7 saisons (Internet Movie Database).

Des étudiants de la Technische Universität München ont développé une IA qui prédit, à partir de l’analyse statistique de 24 critères, quels seront les prochains personnages à mourir, et -détail savoureux- comment (A song of Ice and Data).

Un internaute a déterminé, en analysant les données relatives aux 100 premiers personnages, quel est le “main character”. Mais aussi laquelle des 9 maisons (Stark, Tyrell, Baratheon…) de la série a eu la plus grande exposition (The Next Web).

Apprendre en s’amusant, en quelque sorte…

©HBO

J’ai envie de dire

Une histoire de sexe.

Acteur.rice.s professionnel.le.s, les comédien.ne.s engagé.e.s par la metteure en scène étaient tou.te.s militant.e.s de l’égalité des sexes.

Surpris(e) par l’orthographe de cette phrase ? Bienvenue dans l’écriture inclusive.

Quésaco ? Un “ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre femmes et hommes” (notez bien l’ordre). Ou, si vous préférez, un “ensemble de conventions simples pour cesser d’invisibiliser les femmes” (notez bien le verbe).

Il va falloir vous y faire : l’écriture inclusive pointe le bout de son nez, fortement encouragée par le HCE (Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes). Un premier manuel scolaire de CE2 vient d’ailleurs d’être publié par Hatier, entièrement rédigé en écriture inclusive.

Si la promotion de l’égalité homme-femme est à nos yeux une évidence, je crains que l’écriture inclusive n’apparaisse vite comme un repoussoir…

©radio france / julien baldacchino

J’ai envie de dire

Au pays magique des Cerfa.

Savez-vous combien il existe de formulaires Cerfa, ces sympathiques et conviviaux documents administratifs tellement simples et enthousiasmants à remplir ?

647 (source : service-public.fr). Rien que ça. Sans surprise, ce sont la forteresse de Bercy et le ministère des Solidarités et de la Santé qui en sont les plus gros producteurs.

Rattaché au Secrétariat général du gouvernement, le Centre d’Enregistrement et de Révision des Formulaires Administratifs n’a bizarrement pas de site web. Et il nous a été impossible, malgré une recherche approfondie sur Internet, de trouver la moindre information concernant ses effectifs, son organisation, son budget…

Pourquoi donc une telle opacité ? On aimerait bien connaître les auteurs de ces jolis formulaires aux couleurs chatoyantes, générateurs de tant de joies et de petits bonheurs. Juste pour les remercier…

Maxppp / Michel Labonne

J’ai envie de dire

Petits diseux, grands faiseux.

Les lecteurs réguliers de BienVu l’auront noté : nous n’apprécions guère les activistes sur Internet qui, à grand renfort de tweets, posts et commentaires, s’arrogent un écho disproportionné à ce qu’ils représentent.

Aussi sommes-nous heureux de voir enfin nommés (donc reconnus ?) les internautes qui, a contrario, restreignent toute interaction online -bien qu’ils soient grand consommateurs de contenus- : les lurkers.

Représentant, selon les chercheurs qui étudient le phénomène, 50 à 90% de la totalité des membres d’un réseau, les lurkers ne vivent pas qu’à travers la seule Toile, n’en épousent pas la pensée unique, et savent parfaitement se faire entendre via des circuits de communication plus classiques.

Proud to be lurkers !

NB : article inspiré de l’excellent Blog du Communicant.

elblogdeyes

J’ai envie de dire

You spin me round (like a record).

On vit une époque formidable. Vous avez sans doute remarqué que vos chères têtes blondes ne jurent plus que par le hand spinner, sorte de toupie manuelle plate à trois branches, sensée aider à lutter contre le stress. Rassurez-vous, ça leur passera.

D’ici là, surfant sur cet engouement passager, voici que paraît le premier numéro de Hand Spinner Mag. Origines, modèles disponibles, fonctionnement, tips & tricks : pour tout savoir sur la star des cours de récré. Au prix d’appel de 4,99 €.

L’avenir de la presse papier est ainsi tout trouvé : l’hyper-niche (quitte à ne publier que quelques numéros) !

PS : la rédaction de BienVu prépare sa migration aoûtienne annuelle ; alors bonnes vacances et rendez-vous à la Rentrée !

tournon

J’ai envie de dire

Amis du bon goût...

Vous êtes au courant de la dernière fureur en matière de mode chez les “jeunes” ? Les claquettes-chaussettes. Oui, vous avez bien lu : les claquettes (accessoire indispensable à tout maître-nageur qui se respecte) associées aux chaussettes blanches (qu’on porte pour jouer au tennis, par exemple).

Voilà, voilà…

Vous êtes donc prié(e)s de vous extasier devant les ados – fashionistas en herbe, lorsqu’ils arborent fièrement cette tenue. Mais vous avez toujours le droit de vous moquer de ces pauvres touristes allemands et néerlandais chaussés de sandales en cuir ajourées portées sur des chaussettes courtes.

Allez comprendre, ma bonne dame !..

adidas

J’ai envie de dire

Et le communicant du mois est...

Emmanuel Macron ? Nope. C’est Thomas Pesquet, notre spationaute national.

Sa communication avant et pendant sa mission de 196 jours dans la station spatiale internationale fut exemplaire. Utilisant au mieux les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Pinterest, YouTube) et les médias, il a su captiver -en français et en anglais- des millions de personnes, mêlant anecdotes sur le quotidien de la station, prises de position personnelles et explications techniques sur la mission Proxima elle-même. La cellule communication de l’ESA (agence spatiale européenne) et un team de 3 personnes réceptionnant et mettant en forme les données (photos, vidéos, commentaires) envoyées de l’espace puis les relayant via les canaux les plus adaptés, l’y ont grandement aidé.

Du coup, ça devient tout de suite plus délicat de critiquer l’utilité des missions spatiales !..

Pour approfondir

l'express

J’ai envie de dire

Elections, piège à c.... ?

Au delà de l’explosion en vol des 2 grands partis de gouvernement et l’avènement d’un président jeune et disruptif, cette campagne présidentielle aura été marquante à maints égards. De ma fenêtre de communiquant, voici ce que j’en retiens :
. la révélation de 2 rois de la comm’ : JL Mélenchon et ses hologrammes ; E Macron et sa machine de guerre “phygitale” En Marche !
. la préjudiciable et inquiétante montée en puissance des fake news
. la prééminence de la forme (les postures) sur le fond (les programmes)
. la confirmation du rôle horripilant des grands médias d’information générale (ainsi était-il nécessaire de pister la voiture d’E. Macron dans les rues de Paris le soir du 1er tour ?)

ville-blain

J’ai envie de dire

I have a dream.

J’ai fait un rêve. J’ai imaginé que nos grands comiques des années 80, les Coluche, Nuls, Desproges et autres Inconnus, étaient de retour. Avec leurs sketches décapants, irrévérencieux et parfois borderline. En un mot, politiquement incorrects.

Et j’ai rêvé qu’aucun des gardiens -auto-proclamés- du bien et du vrai (associations, collectifs, artistes, intellectuels, anti-tout) ne criait au scandale. N’évoquait “les heures les plus sombres”. Ne dénonçait les ”relents nauséabonds“. Ne criait au “isme” multi-préfixe.

Aucune polémique. Aucun tweet ou communiqué de presse assassin. Aucune tournée des plateaux de chaînes d’info continue.

Simplement la liberté de penser et de rire.

Mais ce n’était qu’un rêve…

pennlive.com

J’ai envie de dire

Internet kill the media stars.

Voilà un livre * qui devrait faire date. Et interpeller sur l’information que nous ingérons sur le web.

Après avoir étudié 2,5 millions d’articles relatant 25 000 événements publiés en ligne par 86 médias en 2013, les 3 chercheurs-auteurs nous apprennent -entre autres- que :
> 64% de l’information publiée correspond à du copier-coller pur et simple. 64% !!!
> en moyenne, une information révélée par un media en ligne met 3 heures à être reprise par un autre (25 minutes si l’AFP relaie l’info, ce qui est le cas 1 fois sur 2)
> seuls 21 % des articles sont entièrement originaux ; 19% ne présentant AUCUNE originalité.

Uniformisation, conformisme, imitation : ça va devenir un tantinet coton de s’informer intelligemment en ligne…

* L’information à tout prix, INA Editions, mars 2017

J’ai envie de dire

Much ado about nothing

Vous connaissez le “biais de confirmation” ? Il s’agit d’un phénomène cognitif qui consiste à privilégier les informations qui confirment ses idées préconçues et à accorder moins de poids aux informations allant à l’encontre de ses conceptions. En d’autres termes : nous sommes plus réceptifs aux informations qui confirment nos opinions qu’à celles qui les contredisent.

Ces bons vieux débats électoraux télévisés -comme celui de mardi dernier sur TF1- sont un terrain idéal à la pleine expression du biais de confirmation.

Une étude approfondie des sondages pré et post débats l’a en effet démontré : ils n’ont jamais eu d’impact direct et mesurable sur les intentions de vote des téléspectateurs.

Quand je pense qu’il va maintenant falloir se coltiner un débat à 11 candidats…

Source : TTSO

photonews

J’ai envie de dire

Alibaba, prochain maître du monde ?

Alibaba ? Juste un gros site d’e-commerce chinois vendant des articles de contrefaçon et/ou de piètre qualité, croyez-vous.

Wrong. Alibaba, ce sont aujourd’hui non seulement les plateformes d’e-commerce Alibaba, AliExpress et TaoBao, mais aussi des services de paiement (AliPay), de navigation (AutoNavi), de production cinéma (AliPictures), de voyages (Cochon Volant) et financiers (Ant Financial). Ce sont aussi YouKu (l’équivalent de YouTube), le moteur de recherche UC Web et les services de cloud computing AliCloud.

Alibaba : un écosystème autonome, sorte de mix entre Amazon, Facebook et Google. Un monstre en pleine croissance, qui compte bien exploiter les quantités astronomiques de datas qu’il détient sur les habitudes de ses 431 millions de clients.

Tremblez, GAFA !

shutterstock

J’ai envie de dire

Information, piège à cons.

L’information, sur Internet, ça devient un véritable parcours du combattant, et il faut une bonne dose de recul, de discernement et d’analyse critique pour distinguer le vrai du faux.

A côté des médias traditionnels (qui ne sont pas à l’abri d’une erreur !) et des sites parodiques qui annoncent a priori clairement la couleur (ex. Le Gorafi), deux types de sites avancent masqués et n’ont que faire de la véracité de l’information :
> les appeaux à clics (“clic baits”), dont le modèle économique repose entièrement sur l’audience et qui privilégient des sujets racoleurs, souvent bidons ;
> les sites de faits alternatifs (ex. Breitbart, Sputnik), délibérément orientés, politiquement engagés et souvent d’inspiration conspirationniste.

L’antidote : consulter régulièrement des sites anti-hoax (ex. Hoaxbuster) et les pages de fact-checking de vos médias préférés !

johnkworks/Shutterstock

J’ai envie de dire

Un geek nommé... Mélenchon

Utilisation de la plateforme NationBuilder (il n’est pas le seul, ceci étant), chaîne YouTube alimentée en permanence (cf la "revue de semaine" du candidat), appel aux élèves développeurs à lui créer un jeu vidéo... et très récemment recours à la technologie holographique * pour tenir 2 meetings simultanément : Jean-Luc Mélenchon mise à fond sur le digital pour porter sa campagne électorale.

Si ce parti-pris numérique est cohérent avec le positionnement adopté ("La France insoumise" / le candidat hors-système), il est assez ironique d’observer qu’il émane du candidat à la Présidentielle dont le programme électoral semble à certains bien déconnecté des réalités économiques du moment...

* coût estimé : entre 50 et 100 000 € tout de même...

LCP / Public Sénat

J’ai envie de dire

Et si...

Et si l’on privilégiait le bon sens, valeur malheureusement devenue surannée ?
Et si l’on disait les choses simplement, afin d’être enfin compris de nos publics ?
Et si l’on osait la créativité, histoire de se distinguer en affirmant notre vraie nature ?
Et si l’on oubliait un peu le parapluie, usé à force de servir pour un oui pour un non ?
Et si l’on assumait, avec fierté, nos partis-pris et nos choix stratégiques ?
Et si l’on n’avait pas peur de provoquer des émotions en touchant nos cibles au coeur ?
Et si c’était ça, nos souhaits pour 2017 ?

epicea

J’ai envie de dire

Toute la vérité, rien que la vérité.

44% des Américains s’informent directement sur Facebook (source : Pew Research Center). 82% des étudiants américains ne font pas la différence entre une information et un contenu sponsorisé (source : Stanford University).

Il y a fort à parier que les mêmes études, conduites en France, aboutissent à des résultats concordants.

Si l’on ajoute à cela la montée en puissance de sites spécialisés dans la “réinformation” -comprendre information orientée- (les dernières élections américaines les ont consacrés) et le succès des sites d’infotainment dont les contenus farfelus sont pris pour argent comptant, on peut être saisi de vertige devant la difficulté croissante que va représenter la recherche d’informations avérées et vérifiées...

PS : ce numéro double clôt l’année 2016. On se retrouve en 2017. D’ici là, excellentes fêtes et May the truth be with you !

TB

J’ai envie de dire

Stupide et fier(e) de l’être Challenge

Internet a ses lubies, qui parfois échappent à toute logique. Ainsi des "challenges", qui enflamment périodiquement les réseaux sociaux.

Que de chemin parcouru depuis le célébrissime -et utile- Ice Bucket Challenge ! Aujourd’hui, on a droit à ça -entre autres- : le Bikini Bridge (photographier le "pont" formé par l’écart entre le ventre et le maillot), l’Underboob Pen Challenge (faire tenir un stylo sous son sein), le Belly Button Challenge (toucher son nombril en faisant le tour de la taille avec le bras), le Banana Peel Challenge (marcher sur une peau de banane en essayant de ne pas glisser) ou encore, le petit dernier, le Mannequin Challenge (filmer en déambulant entre des personnes immobiles comme des mannequins).

Seul point commun : un irrépressible et désespérant besoin de se mettre en scène...

matt groening

J’ai envie de dire

Ridicule majuscule

« Mandatés par le Comité de Direction lors du dernier Séminaire Stratégique, le Directeur des Services Informatiques et le Délégué Général Adjoint, aidés de la Mission Numérique & Digital, ont conçu le Plan Stratégique “Pacte 2020” déclinable dans toutes les Filiales du Groupe. »

Cette phrase ne vous choque en rien ? C’est que vous devez travailler dans une grande entreprise, peut-être même filiale d’un groupe anglo-saxon.

Nous, en bons communicants, nous considérons a contrario que cette majusculisation à outrance, véritable épidémie du corps économique, parasite le propos, et qu’à force de mettre des majuscules aux mots censés devoir être distingués, on les affadit en les banalisant.

Et militons donc avec force pour une sévère cure de démajusculisation !

dreamstime

J’ai envie de dire

T’as voulu voir Mossoul...

Deuxième ville d’Irak, Mossoul est le théâtre d’une offensive militaire de grande ampleur visant à en déloger Daesh.

Offensive à laquelle les sites de livestream -Facebook Live, Periscope, YouTube...- s’invitent, en permettant aujourd’hui à tout un chacun de visionner en direct des scènes de guerre à partir de son smartphone.

C’est ainsi qu’emojis et commentaires viennent ponctuer des images -muettes, sans contexte, sans explication, sans modération- de bombardements et de mouvements de troupes : drôle de cohabitation et entre le virtuel et le réel...

twitter

J’ai envie de dire

Selfie, président !

On a beaucoup parlé de ce cliché saisissant de Hillary Clinton, pris il y peu à Orlando. La candidate démocrate se trouve devant ses -jeunes- supporters… qui tous lui tournent le dos pour se prendre en selfie avec leur championne en toile de fond. Apparemment à sa demande.

Et oui, en politique aussi, le selfie s’impose et devient incontournable ; les hommes et femmes politiques, même s’ils n’en sont pas adeptes pour eux-mêmes, ne répugnent jamais à prendre la pose devant le premier smartphone tendu en l’air qui se présente et se laisser photographier aux côtés de son propriétaire.

Pas sûr que cela les rende plus populaires pour autant, ni que cela contribue à rapprocher les citoyens de la politique !..

Barbara Kinney

J’ai envie de dire

Trop d’info (continue) tue l’info (continue)

Ce fut l’événement médiatique de la rentrée (rires) : une nouvelle chaîne d’info en continu, FranceInfo, débarque. Elle émane du service public, qui n’en pouvait plus de laisser le monopole aux privées que sont BFM TV, iTélé (bientôt rebaptisée CNews) et LCI. Le privé, c’est laid, le public, c’est chic !

Pensez donc, le marché est tellement porteur : l’audience cumulée BFM TV – iTélé – LCI frôle brillamment les 3,5%, pour méga-cartonner (4,5%) lors des pics d’actualité du type attentats de Nice ou de Saint-Etienne du Rouvray…

Mais ces critères “quanti” sont dérisoires, malvenus même. Parce que ce qui caractérise ces chaînes, ce sont un très haut degré de professionnalisme, une exigence absolue de déontologie et une recherche constante de qualité.

Et tant pis si de très sérieuses études montrent le caractère anxiogène d’une fréquentation prolongée de ces chaînes…

awesomethings4you

J’ai envie de dire

Ne passons pas à côté des choses simples

Il paraît qu’elle est bonne pour la santé, qu’elle aide à lutter contre le stress et qu’elle constitue un efficace anti-dépresseur.

Ce qui ne l’empêche pas d’être considérée par certains comme désuète et surannée, synonyme de faiblesse et d’infériorité.

On la confond souvent avec l’altruisme, la bienveillance, la bonté, la générosité, la compassion. Ce qui n’est pas faux… sans être toutefois exact.

Elle ? La gentillesse.

Qui mérite qu’on reconsidère son utilité dans le monde en manque de repères qui est le nôtre. C’est en tout cas notre conviction, chez Epicea, en bons adeptes du “back to basics” que nous sommes.

Bonne et gentille rentrée !

Bisounours

J’ai envie de dire

Ho, hé, hein, bon !

Depuis quelques mois, la créativité du personnel politique s’exerce plus dans la génération de nouveaux mouvements politiques que dans les idées de réformes qu’il conviendrait d’administrer à la France. Pour le meilleur et pour le pire.

Le meilleur ? Je ne vois qu’En Marche !, le mouvement d’Emmanuel Macron, dont le nom colle bien à l’image disruptive et dynamique du jeune ministre.

Le pire ? On n’a que l’embarras du choix : Hé, oh, la gauche !, de S. Le Foll, qui tient plus de la prière que de l’injonction ; La belle alliance populaire de JC. Cambadélis -ah, parce qu’il y en a de vilaines ?- ; La France qui ose, de R. Yade, plus tarte-à-la-crème que ça tu meurs ; Ecologistes ! de JV. Placé et F. de Rugy -il en reste donc !..- ; Jeanne, au secours !, triste aveu d’impuissance d’un JM. Le Pen aux fraises.

Il y a tout de même un point positif : on aura (re)découvert les vertus du point d’exclamation !..

Kosmic

J’ai envie de dire

Passe ton Bac... et tais-toi !

Ce qui est bien avec la jeunesse, c’est qu’elle ne cesse de surprendre son monde.

Voyez les épreuves du Bac cette année, dont certaines (Anglais, Maths, Physique-Chimie), jugées trop difficiles, font l’objet de virulentes pétitions en ligne (sur change.org) réunissant des dizaines de milliers de signatures. Lesquelles exigent pêle-mêle que soit modifié le barème de notation, que des points bonus soient accordés, que les correcteurs fassent preuve d’indulgence ou carrément que la ministre de l’Education rencontre les plaignants.

Et, quand ils ne pétitionnent pas, ils se lâchent sur les réseaux sociaux. Ce pauvre Anatole France en a fait les frais cette année au Bac Français…

On peut espérer qu’ils se calment quand le taux de réussite au Bac tangentera les 99% (nous n’en sommes plus si éloignés). Ce qui ne veut pas dire pour autant que la culture générale en sortira gagnante…

J’ai envie de dire

Hé ho, Gaspar * !

Parfois, il est salutaire de se souvenir des fondamentaux de la communication. Comme cette règle de base : si le produit n’est pas bon, si la promesse n’est pas vraie, aucune communication, aussi créative soit-elle, ne pourra le/la sauver.

Aussi suis-je effaré de voir à quel point la communication présidentielle est mauvaise, en complet décalage avec la réalité, “hors sol”. Et par voie de conséquence contre-productive.

Deux exemples. “Ca va mieux” : ou comment ce mot d’ordre, martelé à tout bout de champ, est tous les jours démenti par les faits, dans de multiples domaines. La vidéo rétrospective des 4 ans de Présidence, absolument surréaliste, qui réussit le tour de force de ne jamais évoquer la dégradation de la situation économique.

Tout de même, la perspective d’une élection présidentielle -et d’une candidature de F. Hollande- n’autorise pas tout !

* Gaspar Gantzer, chef du pôle communication de l’Elysée

Fred Tanneau/AFP

J’ai envie de dire

Speak to me, baby.

Difficile d’échapper au phénomène TED et TEDx.

Vous savez, ces conférences très courues au cours desquelles de brillants esprits présentent leurs idées pour demain dans les domaines technologiques, scientifiques, environnementaux, philosophiques, etc.

Parfois décrié (tarifs pratiqués, choix des sujets, uniformisation de la pensée…), le modèle sur lequel elles sont construites n’en est pas moins intéressant pour nous communicants, à deux égards.

1) La qualité des speechs. Un même format pour tous, proche du one-man-show, avec un temps de parole strictement calibré et un minimum de supports visuels. Résultat : c’est digeste, vivant, pro. Ca change !

2) La viralité. Les conférences TED sont toutes sur YouTube, et largement reprises sur les réseaux sociaux. Une maîtrise du “phygital” (physique + digital) qui leur assure une visibilité et une influence maximum. Imparable.

J’ai envie de dire

Je livestream donc j’existe.

A l’ère de l’hyper-connexion, ce besoin compulsif qu’on observe chez les générations Y et Z de partager en instantané ce qu’elles vivent, voient, ressentent, etc. ne cesse de gagner du terrain. Aujourd’hui, partager des images ne suffit plus ; il faut partager des vidéos. Si possible en direct.

Question canaux, l’offre s’étoffe : Meerkat, le pionnier en perte de vitesse, Snapchat, l’appli de messagerie star, le service Live du géant Facebook… et puis -c’est le must du moment- Periscope, l’appli de “self livestream”, propriété de Twitter.

Question contenus, en revanche, le plantage est toujours possible. N’est-ce pas MM. Hollande -cf visite de Showroom Privé- et Aurier -cf propos sur les têtes d’affiche du PSG- !

L’éternel problème du décalage entre l’outil technologique et l’usage…

Edwin Gano

J’ai envie de dire

Saga Africa.

Seuls les imbéciles ou les aveugles ne s’en sont toujours pas rendu compte : en dépit de disparités qui demeurent et de soubresauts ponctuels, l’Afrique est LE continent qui décolle et avec lequel il faut dès à présent compter.

Mais pour beaucoup en France, l’Afrique reste une terra incognita, souvent sujette à moult fantasmes. Il est pourtant facile aujourd’hui d’en apprendre plus sur le continent.

Au-delà de la référence Jeune Afrique et du respecté portail Africa Intelligence, 3 supports en ligne méritent à mon sens le détour. D’abord Le Point et Le Monde, deux titres dont la politique éditoriale est à louer, qui ont chacun créé une édition dédiée à l’Afrique. Puis Afrique Confidentielle (www.afriqueconfidentielle.com), lettre récemment lancée et très bien informée, qui distille des infos puisées aux meilleures sources africaines.

Il était temps que l’Afrique (re)gagne en France la place qu’elle mérite ; remercions ces médias de l’y aider !

shutterstock

J’ai envie de dire

Journée mondiale de... Ta gueule !

Journée mondiale des toilettes, du pop-corn, sans pantalon, des veuves, de la non-violence éducative, des OVNI, des gauchers, topless, de l’œuf, de la bisexualité, de la vasectomie, des écrivains en prison, du chant choral, du macaron, des luttes paysannes (tout véridique)…

Si l’on se fie au site journee-mondiale.com, il existe pas moins de 441 journées mondiales dans l’année. Dont 127 dûment estampillées ONU. Des journées internationales que viennent compléter les semaines et les années (ainsi 2016 est l’année internationale des légumineuses [authentique]) !

A quand la journée mondiale de l’incontinence, du rutabaga, de l’acné ou du ténia ?

Tant d’énergie dépensée pour… ça ?

Shutterstock

J’ai envie de dire

Vos paupières sont lourdes, lourdes...

Je n’ai rien contre Airbnb. Au contraire, j’admire le concept, l’audace… et le succès.

En revanche, je m’interroge sur la recherche de buzz à tout prix. Depuis quelques temps, la marque multiplie les offres “one shot” dans des lieux inhabituels : la chambre (reconstituée) de Van Gogh, un téléphérique à Courchevel, les catacombes parisiennes, les Galeries Lafayette la veille de soldes, le stade de Maracana au Brésil…

Alors on est d’accord, ça marche puisque nombreux sont les sites d’infos, d’infotainment et blogs qui relaient l’info. Mais à force de répéter la même manip’, ne devient-ce pas lassant, peu audible… et au final contre-productif ?

the guardian

J’ai envie de dire

Une icône nommée Donald Trump

Après Sarah Palin en 2008, c’est au tour de l’inénarrable Donald Trump de stimuler l’imagination de ses opposants, et surtout leur créativité en matière digitale.

Voyez le site défouloir trumpdonald.org, grâce auquel vous pouvez administrer un bon coup de trompette au candidat, et ce faisant faire voleter sa célèbre mèche rousse.

Et ces 2 applis, Trump Trump (Apple Store) et Trump Filter (Chrome Webstore), qui vous permettent de supprimer les informations le mentionnant dans les fils d’actualité online.

Ou encore cette appli, Trump2Voldemort (Chrome Webstore), grâce à laquelle le nom de Donald Trump est systématiquement remplacé par "He-Who-Must-Not-Be-Named" (référence à Harry Potter) sur le web.

En fait, la politique, c’est drôle !

J’ai envie de dire

Rassurez-vous, Mme Bourdelle, c’est français.

Vous connaissez la dernière blague ? L’Assemblée Nationale a voté en janvier la création d’un "OS (système d’exploitation) souverain", qu’un "Commissariat à la souveraineté numérique" sera chargé de mettre en place. (rires)

Rappelons l’immense succès des précédents programmes initiés ou soutenus par l’Etat dans le domaine de l’informatique et du numérique : le "Plan Calcul" en 1966, le "Plan Informatique pour tous" en 1985, le "Cloud à la française" en 2009 ou plus récemment Quaero, le "Google français". (re-rires)

Techniquement, un Etat ne sera jamais aussi agile, rapide et innovant qu’un entrepreneur privé. Moralement, il est inquiétant de constater que les derniers pays à s’être lancés dans un tel projet sont 2 grandes démocraties : la Chine et la Corée du Nord. Et budgétairement, le contribuable français va encore être en première ligne... (soupir de découragement)

J’ai envie de dire

J’te la fais courte.

Communiquer, c’est écouter. Et nous vous avons écouté, vous qui nous avez fait remarquer que votre newsletter préférée, Bien Vu, était un peu lourde -bien qu’excessivement intéressante !-, dans son format mensuel.

La voici donc, sous son nouveau format : plus courte -mais tout aussi enrichissante-, et paraissant tous les 15 jours.

En espérant que vous y trouverez tous votre bonheur !

J’ai envie de dire

Daech, futur lauréat du Grand Prix de la Communication ?

La comm’, ça ne sert à rien. Ah oui ? Regardons le dispositif impressionnant mis en place par Daech. Des communicants gagnant 7 fois plus qu’un combattant. Un rapport d’activité annuel de 400 pages et une vingtaine de magazines, traduits dans plusieurs langues. 40 000 comptes Twitter, 15 000 photos et 800 vidéos visibles sur Internet. Un référencement naturel qui place les sites de Daech dans les premières pages Google.

Tout un arsenal communiquant permettant d’asseoir une notoriété, bâtir et renforcer une image, fidéliser des affidés, valoriser des collaborateurs et en recruter de nouveaux. Diaboliquement efficace...

Allez, bonne année tout de même !

NB : article rédigé sur la base d’un article d’Assaël Adary, président du cabinet d’études Occurence, paru dans Le Figaro.

J’ai envie de dire

Trop peur !

La viande transformée et la charcuterie seraient cancérogènes. Plusieurs marques de vernis à ongles contiennent un plastifiant soupçonné d’être un perturbateur endocrinien. 85% des tampons hygiéniques contiennent un insecticide, le glyphosate. Le fromage est aussi addictif que l’alcool ou le tabac, du fait de la caséine qu’il contient. Voici 4 news bien anxiogènes, touchant à notre bien le plus cher, notre santé, parues durant le seul mois d’octobre. Et vlan !
Cela résulte d’une conjonction de comportements à mon sens pervers :
• des labos (+/- sérieux) qui publient des études (+/- étayées) pour se faire remarquer,
• des médias à l’affut de sujets sensationnalistes, donc porteurs,
• un discours ambiant écolo / alarmiste / moralisateur très en vogue,
• l’extraordinaire -et parfois dévastatrice- caisse de résonance que représente le web.
Allez, santé !

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Parlez-vous cosmétique ?

Quand on aime -comme moi- la langue française et son extraordinaire prolificité, on ne peut que louer les efforts déployés par de talentueux marketeurs et communicants pour l’enrichir, encore et encore, de mots nouveaux. Ces découvreurs de génie officient dans un secteur très singulier : la cosmétique et les produits de beauté. Terrain de jeu béni, où toutes les audaces sont permises !

Voyez donc ces crèmes et onguents aux effets dermolifteurs, velouteurs, resurfaceurs, volumateurs, repulpeurs, nutrilissants ou perfecteurs. Appréciez-en la merveillance, la sublimitude (ou aussi sublimence), la fascinance, la rayonescence. Ce sublimage (oui, il y avait aussi celui-là), cette rénergie, n’est-ce pas généfique ?

Bon, cet édito est, vous l’aurez compris, à prendre au second degré. Parce que notre belle langue ne mérite pas un tel traitement. Et parce que ce délire lexical ressemble tout de même furieusement à un gros foutage de gueule !

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Mon chat, ce héro

Les stars du web aujourd’hui ? Norman, Marutaro (le bébé hérisson), Cyprien, EnjoyPhoenix ? Vous n’y êtes pas : les vraies vedettes, ce sont les chats.

Vous connaissiez sans doute Grumpy Cat, la chatte aux 7 millions de fans. Mais il en existe des milliers d’autres, vedettes involontaires du web. Aujourd’hui, plus de 2 millions de vidéos consacrées aux chats sont disponibles rien que sur YouTube, qui ont été vues 25 milliards de fois...

Pourquoi un tel succès ? Tout simplement parce que les chats font du bien ! Après un petit visionnage de vidéos de chats, on se sent plus énergique, optimiste, inspiré. Corollairement, les émotions négatives (stress, anxiété, ennui, tristesse, colère) ont tendance à décroître. C’est en tout cas ce que constate une chercheuse américaine dont les travaux ont été présentés dans la revue Computers in Human Behavior.

Si c’est thérapeutique, pourquoi s’en priver !..

@ GoKara.net

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Twittosphère, twittosphère... (Arletty 2.0)

La twittosphère est-elle en train de prendre le pouvoir, et s’imposer comme source d’information incontournable ?

On observe que les médias -principalement online- ont de plus en plus souvent recours aux tweets. Le tryptique "un titre (avec le mot ’polémique’ dedans, très important) + une info (tirée d’une dépêche AFP) + des commentaires de twittos (forcément critiques, moqueurs, voire indignés)" a le vent en poupe !

Comme si lesdits tweets étaient sensés offrir une photo instantanée de l’opinion générale et refléter le ressenti du Français lambda. Et bien non : la twittosphère n’est représentative que du segment -très restreint- des jeunes urbains connectés CSP+.

La presse audiovisuelle avait déjà ses caméras et micros trottoirs ; à présent, la presse papier et surtout en ligne a ses tweets. Et c’est tout aussi tendancieux et affligeant...

@ Businessesgrow.com

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Connectés... et inutiles

Aux côtés des drones, de la désintermédiation et de l’impression 3D, il y a un autre sujet incontournable aujourd’hui : les objets connectés. On en trouve partout. Pour tous les usages. Et particulièrement pour les plus inutiles !
Ainsi du soutien-gorge qui ne se dégrafera que s’il vous considère amoureuse. Ainsi des couches qui vous alertent lorsque bébé a fait popo... au cas où vous ne l’auriez pas senti ! Ainsi de la brosse à dent électrique qui vous permet de tracker vos performances buccales. Ainsi du plug-in pour smartphone qui diffuse une odeur de bacon à chaque notification reçue sur vos pages sociales. Ou encore du grille-pain qui vous avertit lorsque votre tartine est grillée...
Mais bon, bien souvent, c’est de trouvailles triviales comme celles-ci que peuvent naître de vraies avancées technologiques qui révolutionnent les usages. Alors continuons, et longue vie au papier-toilette connecté !

© Shutterstock

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Crisis ? What crisis ?

N’importe quel communicant ou marketeur vous le dira : parmi ses hantises figure en bonne place la crise réputationnelle 2.0. Vous savez, ce "bad buzz" qu’on ne voit pas venir et qui, se propageant sur les réseaux sociaux, prend une ampleur vite incontrôlable et “plombe” la marque ou l’organisation.
Que ces crises voient leur origine dans une erreur intrinsèque de communication de l’émetteur ou dans l’interprétation -plus ou moins fondée- que les internautes en font, elles laissent des traces profondes et durables : le web n’oublie rien !
D’où le grand intérêt de Reputatio Lab, blog animé par Nicolas Vanderbiest. Il recense les crises 2.0 et les décrypte avec méthode et pertinence. On y trouve également des analyses de cas remarquablement documentées : lisez donc celle consacrée au phénomène "Je suis Charlie"… Une mine d’or !

© Shutterstock

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C’est vu ? Bien vu !

Ce n’est pas parce que l’époque est à la frilosité, au repli sur soi et au pessimisme ambiant qu’on ne doit pas se préparer au meilleur. C’est pourquoi Epicea, convaincue que c’est le moment ou jamais de communiquer, choisit d’offrir à ses clients des expertises renforcées. Avec du conseil, toujours avisé et frappé au coin du bon sens. Avec du digital et du motion design, pour ouvrir de nouvelles perspectives. Avec du print de qualité et de l’éditorial, parce que “au commencement était le verbe ” !
Illustration de cette montée en puissance éditoriale ? Epicea lance “BienVu !” sa newsletter mensuelle. Une sélection d’infos (im)pertinentes, surprenantes, inspirantes, issues d’une veille métiers sans concession. Son objet : vous éclairer sur les tendances, nouveautés et mutations dans l’univers de la communication.
Enjoy !

© Shutterstock

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Un business model nommé Grumpy Cat

Vous l’avez tous vu au moins une fois au gré de vos pérégrinations sur la Toile, avec son air renfrogné. Qui ça ? Grumpy Cat, cette chatte devenue star mondiale malgré -ou grâce à- son double handicap (elle est naine et prognathe). Savez-vous que la bestiole a fait gagner en 2 ans à sa propriétaire plus de 100 millions de dollars ?
C’est que Grumpy Cat se vend bien ! Des centaines de milliers de fans (voire des millions) la suivent sur ses pages Facebook, Twitter, Instagram, YouTube et Google+. Les objets dérivés à son effigie (jouets, mugs, t-shirts, café, livres...) se vendent comme des petits pains, les marques se l’arrachent (Friskies, Cheerios), les 2 applis disponibles sur l’AppStore cartonnent. Faites un tour sur le site officiel www.grumpycats.com, c’est édifiant ! "Grumpy Cat Worst Christmas Ever", un film de Noël la mettant en scène, est même sorti... Voici donc apparaître un nouveau modèle économique, qui permet à tout un chacun, sans talent particulier mais ayant une spécificité "web-compatible", d’en faire commerce online et in fine de très bien en vivre.

© Grumpy Cat

J’ai envie de dire

Ebola, une marque qui fait vendre…

Alors que l’épidémie fait des ravages en Afrique de l’Ouest et qu’ailleurs dans le monde on observe avec anxiété la progression du virus, un business sordide se développe, surfant sur la peur et l’ignorance. Petite revue de détail, non-exhaustive, malheureusement...
C’est le nom de domaine www.ebola.com, déposé par deux petits malins américains, qui vient d’être racheté 200 000 € par une société russe. Pour en faire quoi ? Je crains le pire... Ce sont les "Ebola survival handbooks", qui se vendent comme des petits pains. Allez faire un tour sur Amazon, c’est édifiant : pas moins de 28 bouquins sur le sujet, publiés depuis septembre 2014 ! Ou encore les "Ebola survival kits" (combinaisons, masques respiratoires, gants, surbottes, etc.), disponibles sur les Amazon, Alibaba et autres eBay, mais aussi en bonne place sur les homepages de sites à vocation médicale (par exemple Robé Médical et France Médical Industrie).
Ce sont les applications sur Ebola : ça va de l’information de base (A propos Ebola, Ebola News...) aux conseils de survie (Ebola Virus, iEbola Test...), en passant par la géolocalisation. Si, si, pour 2,69 € (Ebola Tracker, sur l’App Store Apple), vous pouvez identifier les cas d’Ebola les plus proches de vous !
Rien n’arrêtant le mauvais goût, ce sont également les soirées Ebola ; il n’y a qu’à suivre le hashtag #EbolaParty pour en voir les images sur les réseaux sociaux. Tout ça ne donne pas vraiment foi en l’humanité...

© Shutterstock

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iPhone : pourquoi tant de haine ?

Et allez, c’est reparti ! C’est devenu une tradition : à chaque sortie de nouveau produit mobile Apple, les polémiques naissent et enflent sur la Toile. Dernier exemple en date : la sortie de l’iPhone 6. Il a d’abord été accusé de se plier lorsqu’on le place dans la poche arrière d’un pantalon. C’est le "BendGate" (remarquons au passage l’astucieuse utilisation de l’extension "gate", qui donne tout de suite plus de gravité à l’incident). Pour calmer le jeu, Apple dévoile ses bancs de tests aux médias. Cela n’empêche pas le cours de l’action de dévisser, à la plus grande satisfaction des concurrents Samsung, LG et HTC, qui en rajouteront tous une couche par le biais de tweets moqueurs. Plus récemment, voilà l’iPhone 6 rattrapé par le "HairGate". De quoi s’agit-il ? Le smartphone arracherait les cheveux ou poils de barbe de certains utilisateurs lorsqu’ils l’approchent de leur visage pour téléphoner (en cause, la rainure entre la vitre de l’écran et le socle du smartphone). Si, si, sérieux.
Et demain, qu’est-ce que la geekosphère va trouver et dénoncer ? Le "ThumbElbowGate" (claquage du pouce, trop sollicité pour faire défiler les écrans) ? Le "PerspirationGate" (l’appareil a tendance à glisser de la main et chuter au sol en cas de trop forte sudation) ? Le "SelfCallGate" (ayant disparu au fond d’un sac à main, l’iPhone appellerait des numéros de votre annuaire tout seul) ? On se calme et on boit frais !.. Ce n’est pas un pacemaker ou un rein artificiel, mais juste un smartphone !!! Puissent certains internautes s’inspirer du conseil d’Aristote : "Il faut savoir raison garder"...

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