J’ai envie de dire

Relisons Hannah Arendt.

En mai 1968, il était “interdit d’interdire”. Slogan coup de poing… mais finalement salutaire.

Aujourd’hui, en 2021, sous prétexte de lutter contre tout ce qui offense, traumatise ou choque, on censure, on dénonce, on condamne, on intimide, on ostracise, on fuit “l’altérité et le débat“ (Caroline Fourest). Cachez ce sein que je ne saurais voir.

Trigger warnings (avertissements prévenant qu’un contenu pourrait déclencher un traumatisme psychologique), sensitivity readers (professionnels de l’édition chargés de détecter dans un manuscrit les propos sexistes, racistes ou homophobes), safe spaces (espaces dans lesquels on est sûr de ne pas être exposé à des idées qu’on juge offensantes)… sont quelques-unes des manifestations de cette tendance émergente, née sur les campus américains.

Corollairement, un phénomène d’autocensure ne cesse de croître : plutôt que de risquer de heurter la sensibilité de certains – et de subir en retour les foudres des réseaux sociaux –, on préfère ne rien dire.

Chez BienVu, on observe ce courant avec inquiétude. D’autant que notre métier de communicant nous conduit naturellement à rechercher la différence, à mettre en avant l’altérité, à privilégier ”le poids des mots et le choc des photos“, afin de faire émerger et se distinguer les marques de nos clients.

Vigilance, donc !

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