J’ai envie de dire

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Il fut un temps où LinkedIn était un réseau social professionnel. Le premier et sans doute le meilleur.

Un réseau qui permettait d’identifier et d’entrer en relation avec son futur employeur, client, collaborateur, partenaire, prestataire. Un réseau sur lequel on pouvait échanger sur des problématiques business, mettre en avant une expertise, rejoindre un groupe d’intérêt.

Il est à craindre que ce temps-là soit révolu.

Car LinkedIn est aujourd’hui devenu un sous-Facebook, où l’on peut déballer sa vie intime (décès d’un parent, annonce d’une grossesse ou d’un cancer…), exposer ses convictions politico-philosophiques (sur le pass sanitaire, Eric Zemmour…), prendre tout le monde à témoin (le fameux “Et vous, qu’en pensez-vous ?” qui conclut les posts sur une expérience personnelle), afficher des citations “inspirantes” (Paolo Coelho, si tu nous lis...), faire des sondages inintéressants.

Et, pire, où l’hyperbole le dispute au sirupeux, et où tout le monde félicite tout le monde.

Reid Hoffman, Allen Blue, revenez, ils sont devenus fous !

Création

Back to the future.

Meow Wolf est une boîte de production artistique qui crée des “expériences multimédias immersives transportant des publics de tous âges dans des royaumes fantastiques” (comprendre : conçoit des sites récréatifs à thèmes). Pour promouvoir le dernier en date, Convergence Station à Denver, Meow Wolf a demandé à l’agence de pub Wieden+Kennedy de réaliser le clip promotionnel. Mixant extraits de vieux films touristiques et images de synthèse, le résultat est vraiment bluffant !

©W+K Portland voir l'article

Digital

I. Know. You.

Vous ne vous en rendez sans doute pas compte, mais l’un des critères selon lesquels vous choisirez votre prochaine série sur Netflix est l’“affichette” (visuel + titre) la représentant. Pourquoi ? Parce que l’affichette qui va retenir votre attention a été conçue pour vous ! Conçue pour matcher avec vos goûts cinématographiques et vos goûts visuels. Algorithmes + machine learning + “aesthetic visual analysis” = de multiples versions visuelles d’une même série. La data, ça fait tout.

©Netflix voir l'article

Mon ami Bot

Robocop.

Noël approche ? Amazon a pensé à vous et à votre domicile, en proposant Astro, son robot domestique. Equipé d’une caméra périscopique et connecté à Internet, Astro se déplace de pièce en pièce en évitant les obstacles (interdit toutefois de chambre et salle de bains, espaces intimes inviolables), et peut vous envoyer images et sons de ses rondes. Doté de toutes les fonctions d’Alexa, il coûte moins de 1 000 $. Une paille, pour qui veut se la jouer “Real Humans” !

©Amazon voir l'article

Le site / l’appli du mois

Rappelle-toi.

Chez BienVu, nous trouvons cette initiative du journaliste Tim Vinchon en tout point remarquable : “lutter contre l’obsolescence programmée de l’information” (sic). Comment ? En publiant, chaque vendredi, Rembobine, sorte de revue de presse qui replonge le lecteur dans ce qui faisait la une 3 mois plus tôt, “de la petite polémique au gros sujet de société” (re-sic). Enfin l’occasion de prendre le temps de revoir une actualité en dehors de son buzz médiatique initial. Salutaire.

©Rembobine voir l'article

Ailleurs

It’s a small small word.

Quand le parc a ouvert ses portes à Orlando, en 1971, il n’y avait que Magic Kingdom, 2 hôtels et 2 golfs. 50 ans plus tard, Walt Disney World compte 4 parcs à thèmes, 2 parcs aquatiques, 20 hôtels (de 30 000 chambres) et 5 golfs, sur plus de 11 000 hectares (la surface de Paris intra-muros). Des parkings monstrueux, 55 000 employés (ce qui en fait le 1er employeur de Floride), et une municipalité estampillée Disney. Une certaine idée de la démesure made in USA !

©WDW Resort voir l'article

Le WTF du mois

Dead zombie holocaust devil.

Amateurs de films d’horreur, vous n’allez pas être déçus ! Netflix, n’hésitant jamais devant un sacrifice, dévoile “Mr. Puzzles wants you to be less alive”, court-métrage intégralement écrit par un bot gavé de 400 000 heures de films d’horreur. Résultat ? Une intrigue un tantinet décousue, un jeu d’acteurs approximatif, des dialogues surréalistes. Et néanmoins une forme de critique distanciée vis-à-vis des clichés de ce genre cinématographique si singulier.

©Netflix voir l'article
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